Le développement du marché de la co-génération permettra de renforcer la politique d’économie d’énergie primaire, adoptée par la Tunisie depuis plus d’un quart de siècle, ainsi que de réduire jusqu’à 40% la facture énergétique. Le potentiel de co-génération dans l’industrie nationale est estimé actuellement à 250 Mégawatts (MW), contre 6.000 MW d’électricité co-générés en Espagne.
Mme Noura Laroussi, directrice générale de l’Agence nationale de maîtrise de l’énergie (ANME), a indiqué mardi 19 juin, lors d’un séminaire sur “la co-génération au service de l’amélioration de la compétitivité”, que huit unités de cogénération ont été recensées, jusqu’à fin 2011, dans les domaines du papier, des matériaux de construction, de l’agroalimentaire et de l’aéronautique, totalisant une puissance électrique de 37 MW, laquelle représente 34% du potentiel visé.
Evoquant l’Espagne, elle indiquera que c’est “l’un des pays ayant réellement misé sur le développement de la cogénération avec des contributions de cette technique à la production totale d’électricité, dépassant 10%”. A ce propos, Mme Kawther Lihidheb, représentante de l’unité d’efficacité énergétique dans l’industrie à l’ANME, a affirmé que «nous voulons reprendre la coopération dans le domaine de l’énergie avec les Espagnols… pour échanger des expériences, mettre en relation les opérateurs dans les deux pays et identifier des projets dans ce domaine”.
Dans son intervention, la représentante de l’IDAE (Institut Espagnol pour la Maîtrise de l’Energie dans le domaine de la cogénération), Mme Diana Lopez, a fait savoir que l’Espagne table sur le développement de la cogénération à 9800 MW, pour 2020.
A noter que la cogénération est un principe de production simultanée de la chaleur et de l’électricité à partir d’une même énergie de type gaz, bois ou fuel…
WMC/TAP
