écran montrant le programme du virus Flame |
[19/06/2012 21:03:51] WASHINGTON (AFP) Le virus informatique Flame, conçu pour dérober des informations sur le programme nucléaire iranien, est une cyber-arme conçue par les Etats-Unis et Israël, a affirmé mardi le Washington Post, citant “des responsables occidentaux proches du dossier”.
La NSA américaine, chargée de l’espionnage informatique, et la CIA ont travaillé avec l’armée israélienne pour mettre au point ce programme informatique destiné à se répandre dans les réseaux informatiques iraniens, copier des fichiers, faire des captures d’écrans et renvoyer ces informations discrètement, selon le quotidien.
Les Etats-Unis et Israël ont souvent été soupçonnés d’être à l’origine de Flame et d’un autre virus voisin, Stuxnet, qui s’est attaqué en 2010 aux centrifugeuses du programme nucléaire iranien.
Mais Washington refuse tout commentaire sur le sujet, se contentant d’affirmer qu’internet fait partie des domaines d’intérêt de la défense et du renseignement.
“Il s’agit de préparer le champ de bataille pour un autre type d’action clandestine”, a affirmé au Washington Post un ancien haut responsable américain du renseignement à propos de Flame.
Le virus Flame a été détecté dans différentes régions du monde, notamment le Moyen-Orient, l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Asie-Pacifique, l’Iran étant le premier pays visé par ces attaques.
La société américaine de sécurité informatique Symantec a affirmé dimanche sur son blog que Flame avait reçu l’ordre de disparaître sans laisser de traces.
Le virus existait depuis quatre ans, mais il n’avait été identifié que fin mai par le fabricant russe d’anti-virus Kaspersky Lab, qui avait noté que la sophistication de ce virus utilisé à des fins de “cyber-espionnage” était telle qu’il supposait le concours d’un Etat.
Après cette annonce, le ministre israélien des Affaires stratégiques Moshé Yaalon avait justifié le recours à de tels virus afin de contrer la menace nucléaire iranienne.