Campagne sur internet en faveur du droit d’asile pour Assange en Equateur

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évrier 2012 à Londres (Photo : Miguel Medina)

[21/06/2012 08:52:58] QUITO (AFP) Un collectif hispanophone a lancé mercredi une campagne sur internet en faveur du droit d’asile en Equateur pour le fondateur du site WikiLeaks Julian Assange.

“Demandez au gouvernement d’Equateur d’accepter la demande d’asile de Julian Assange”, tel est le slogan affiché par le site oiga.me (“écoutez-moi”), qui regroupe des réseaux sociaux, des syndicats et des ONG d’Amérique latine et d’Espagne.

Peu après son lancement, la pétition en ligne hébergée par le portail a rapidement recueilli la signature de plus de 300 personnes en faveur de M. Assange, réfugié depuis mardi à l’ambassade équatorienne de Londres, où il a déposé une demande d’asile pour éviter son extradition en Suède.

“L’Equateur, en tant que pays reconnaissant le droit à la communication et défendant la liberté d’expression, ne peut éluder sa solidarité”, souligne la motion publiée sur le site.

Un lien faisant référence à cette campagne en ligne en faveur du fondateur de WikiLeaks a également été publié sur le réseau social Twitter par le collectif de pirates informatiques Anonymous.

Avant la publication de cette pétition, une cinquantaine de personnes membres de réseaux sociaux se sont réunis à Quito face au palais présidentiel pour manifester pacifiquement en faveur de M. Assange.

“Nous sommes venus demander au gouvernement d’accepter la demande d’asile pour Julian Assange, qui a dévoilé la vérité”, a lancé Felipe Ogaz, membre équatorien du collectif de gauche latino-américain DuablUma.

Poursuivi en Suède pour une affaire de viol qu’il a toujours niée, le fondateur de WikiLeaks, un Australien de 40 ans, s’estime victime d’un complot des Etats-Unis, à la suite de la publication de milliers de documents confidentiels américains.

La décision judiciaire sur le sort de Julian Assange sera prise dans les 24 heures, a annoncé le vice-ministre équatorien des Affaires étrangères, Marco Albuja, cité jeudi par la télévision nationale australienne ABC.

“Le gouvernement national réfléchit à sa position et le président donnera ses instructions demain”, a déclaré le vice-ministre à ABC.