Les autorités régionales de Kébili oeuvrent à trouver des solutions adaptées pour éliminer les obstacles qui entravent le démarrage de projets privés dans la région. Le directeur régional du développement, Ali Bey, a expliqué à la TAP à Kébili que la décision de tenir ces réunions d’une manière périodique vise à suivre les projets en suspens et à aplanir les difficultés que rencontrent les promoteurs, à plusieurs niveaux.
M. Bey a indiqué que ces obstacles se situent, notamment, à l’échelle du financement, surtout pour 13 projets dont le volume des investissements avoisine les neuf millions de dinars et qui font face à des difficultés pour trouver les financements nécessaires auprès des structures d’appui.
Concernant les problèmes fonciers, le manque de zones industrielles et le morcellement des propriétés des terres collectives, la même source a évoqué le cas de six projets en suspens nécessitant des investissement de 19 MDT et qui peuvent fournir 330 postes d’emploi. Parmi ces six projets, une unité de transformation des déchets des palmiers et des cannes de jonc (4 MDT) ainsi qu’une usine pour la production de blocs de ciment (environ 3 MDT).
A propos des retards dans les procédures et les autorisations administratives, le directeur régional a cité quatre grands projets, avec un volume d’investissement de l’ordre de 14 MDT, permettant de créer 160 postes d’emploi, notamment deux unités d’extraction du sel et un projet d’élevage des camélidés et de production du lait de chamelle qui attendent l’accord des services administratifs.
Ali Bey a fait remarquer que de nombreuses intentions de création de projets sont encore en suspens, en raison de l’instabilité de la situation sécuritaire, dans le pays, notamment un mégaprojet pour la production des légumineuses, un hôtel quatre étoiles, ainsi qu’une cimenteri.
Par ailleurs, le directeur régional du développement a ajouté qu’une commission régionale spéciale est en train d’examiner les dossiers des jeunes promoteurs désirant à s’installer à leur propre compte, grâce à des crédits de la Banque tunisienne de solidarité (BTS), en vue de dynamiser le “mécanisme de fonds pour le démarrage” à Kebili. Sur la base des fonds réservés par les ministères du Développement régional et de la Planification, des Affaires sociales, et de la Formation professionnelle et de l’Emploi, cette commission va accorder des crédits sans intérêt, sous forme d’autofinancement, aux jeunes appartenant à des familles aux ressources limitées ou vivant des situations sociales difficiles et ayant obtenu l’accord de principe de la BTS, afin de leur permettre de démarrer leurs projets. Ces crédits sont remboursables sur cinq ans.
WMC/TAP