Ca y est, ils ont parlé et ils ont dit leur mot les 4 ténors, les 3 de la Troïka et BCE, et chacun à sa manière :
– Le premier, au nom du seigneur et trouvant parfois que les voies sont impénétrables, prend des détours et recule pour mieux sauter; la perfide Albion lui en a appris des choses, et quand il a un avis à émettre, il y a toujours un fusible prêt à sauter même si ce dernier porte des sandales ailées pour mieux voyager.
– Le deuxième nous rabiboche avec sa démocratie et essaie de refaire l’Histoire en inventant des gifles et en cherchant à désacralisesr le haut lieu de la politique nationale construit sur le site de celui où Elyssa transforma sa peau de chagrin en ville! Mais si vous voulez démolir le passé, pourquoi vous y habitez?
– Le troisième a un rôle plus complexe et des interventions plus versatiles car il doit mener le bateau vers les rivages de la Constitution malgré toutes les sirènes salafistes et autres qui sifflent. Accordons-lui le bénéfice du doute au médecin et espérons…
– Enfin, l’octogénaire de la politique s’est exprimé et avec quel brio -je ne dirais pas talent car à cet âge, cette forme et cette loquacité relèvent du miracle, et mener une conférence sans papier ni documents et arriver aussi sarcastiquement à dépouiller les autres, ce n’est pas donné à tout le monde; d’autres attendaient un programme mais messieurs, c’est lui le programme: redonner au Tunisien l’image qu’il a toujours eue de lui-même, c’est-à-dire de l’humour, de l’humour et encore de l’humour…
– Et sans parler des subalternes qui, au nom de la politique, auraient gagné à ne rien dire!
Quand on comptabilise la somme des âges de 4 intervenants, on atteint presque les 3 siècles, et pour un pays où ce sont les jeunes qui ont boosté leur président dehors, ça fait un peu lourd et incompatible avec l’environnement sociopolitique. Du coup, ça dérape de partout, il y en a qui se font manipuler, il y en a qui jettent l’éponge, et la majorité ne saisit pas très bien ce qui arrive …
Comme quoi il y a un âge pour tout, qu’il soit politique ou biologique, l’important est de savoir quitter la table au bon moment car, encore une fois, le temps, l’Histoire et les Hommes ne pardonnent pas et les cimetières sont pleins de gens indispensables messieurs!