Le Tunisien Tarak Ben Ammar attaque Technicolor en justice pour comportement déloyal

Par : Tallel

tarak-ben-ammar-220.jpgSi l’on en croit le site spécialisé commeaucinema.com citant lui-même l’agence France Presse (AFP), le producteur et financier tunisien, Tarak Ben Ammar, aurait saisi la justice française “pour comportement déloyal contre le groupe Technicolor, repreneur d’une partie de ses actifs en janvier dernier“.

L’homme d’affaires tunisien “reproche à Technicolor d’avoir refusé de se porter acquéreur de Quinta Industries dans des conditions loyales (…) ce qui a conduit Quinta Industries à la liquidation judiciaire pour ensuite racheter ses actifs les plus stratégiques pour une faible somme”, indique l’arrêt de la cour d’appel de Versailles, daté du 12 juin.

C’est dans ces conditions que “la justice a donc ordonné la saisie conservatoire de documents, d’ordinateurs et de fichiers informatiques, sur trois sites de Technicolor, les 15 et 17 juin, afin de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution du litige avec Technicolor”, précise l’arrêt.

La même source rappelle que Technicolor, actionnaire minoritaire avec 17% du capital mais partenaire de plein droit de Quinta Industries au côté de Tarak Ben Ammar, l’actionnaire majoritaire (83%), a été désigné en janvier 2012 par le tribunal de commerce de Nanterre comme repreneur principal de trois filiales du groupe Quinta Industries, alors en liquidation.

Débouté à deux reprises par le tribunal de commerce de Nanterre, le Tunisien s’est tourné vers celui de Versailles.

Ceci étant, un communiqué de Technicolor “rappelle que la reprise des actifs de Quinta Industries s’est opérée dans la plus stricte légalité, dans le cadre de la liquidation judiciaire de cette société conduite par le tribunal de commerce de Nanterre, et se réserve de faire valoir ses droits à l’encontre de Quinta Communications et de M. Ben Ammar par tous moyens judiciaires”.

Selon l’avocat de ce dernier, Me Edouard De Lamaze, “Technicolor, qui avait pris des engagements auprès de Quinta, s’est défilé et a récupéré à vil prix le meilleur élément de Quinta”. Ce que nie M. Ben Ammar pour qui “Technicolor a dissimulé au tribunal de Nanterre la réalité des liens avec Quinta Industries, alors que le groupe siégeait de plein droit à son conseil d’administration“, rapporte l’AFP.

Les griefs de Tarak Ben Ammar va plus, car “il reproche également d’avoir refusé de jouer son rôle d’actionnaire en injectant les fonds nécessaires à la poursuite de l’activité de Quinta -malgré les sollicitations de Bercy- pour ensuite se porter acquéreur pour 1 million d’euros“. Et pourtant, regrette-t-il, “(…) Quinta était intervenu en 2002 pour aider Thomson -futur Technicolor- à s’implanter sur le marché français“.

 

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