Etats-Unis : 500.000 dollars récoltés sur internet pour une surveillante scolaire insultée

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Des bus de ramassage scolaire aux Etats-Unis (Photo : Paul J. Richards)

[22/06/2012 18:10:34] NEW YORK (AFP) La cagnotte récoltée sur internet en faveur d’une surveillante de bus américaine copieusement insultée par des élèves a dépassé 500.000 dollars vendredi, soit cent fois le but initial.

A l’origine, une collecte avait été lancée sur le site indiegogo pour pouvoir récolter 5.000 dollars et ainsi offrir des vacances à Karen Klein, 68 ans, après l’incident survenu lundi dans un bus scolaire de la ville de Greece (Etat de New York, nord-est).

Les insultes, venant de quatre collégiens de 12 et 13 ans, durent dix longues minutes. Elles ont été filmées sur un téléphone portable, et postées mardi soir sur YouTube. Le harcèlement est un sujet très sensible aux Etats-Unis et des millions de personnes ont depuis regardé la vidéo.

Et la vieille dame est devenue une célébrité instantanée, interviewée par plusieurs grandes chaînes de télévision américaines.

Sur indiegogo, 23.000 personnes avaient fait un don vendredi, et plus de 210.000 ont commenté l’affaire. Certains ont tenu à apporter leur soutien à la vieille dame, d’autres, comme une certaine Erica, ont dénoncé “l’épidémie” du harcèlement, certains plus dubitatifs se demandant si tout ça n’était pas une campagne de publicité pour le site internet…

Dans la vidéo, on voit Karen Klein, assise dans le bus, essayant d’ignorer les collégiens qui la traitent de “gros tas”, ou “d’éléphant”, se moquent de son apparence et de sa coiffure. L’un d’eux dit même vouloir aller “pisser sur sa porte”. S’entraînant l’un l’autre, ils rient quand elle leur dit qu’elle est blessée par leurs propos.

La vieille dame, mal à l’aise, évite de répondre. Jamais elle n’élève la voix pour leur demander d’arrêter.

Cette grand-mère de huit petits-enfants n’avait pas signalé l’incident et a expliqué sur NBC que ce n’était pas la première fois qu’elle était ainsi maltraitée.

Les responsables scolaires de Greece ont affirmé que les quatre élèves seraient sanctionnés. Ils l’ont déjà été largement, faisant désormais face à des menaces de mort, selon la police, après que leurs identités et numéros de téléphone eurent été publiés sur internet.

La police a confisqué leurs téléphones portables. L’un d’eux contenait 700 messages de menaces, a indiqué un porte-parole de la police.