Installée en Tunisie depuis février dernier, la “Fondation pour le Futur“ a mis en place plusieurs sessions de formation sur plusieurs thématiques en faveur de la société civile tunisienne. Des rencontres nationales et internationales sur différentes problématiques seront organisées pendant le reste de l’année, notamment sur la gouvernance locale et la société civile, la démocratie, la bonne gouvernance, la protection des droits humains, la lutte contre la corruption et l’instauration d’une meilleure gouvernance, la promotion des médias et de la liberté d’expression, la protection de l’environnement et la sensibilisation au développement durable.
Dans ce cadre, la Fondation pour le Futur organise à Mahdia, ce samedi et demain, 23 et 24 juin, une session de formation en techniques de plaidoyer et de communication destinée à des organisations de la société civile tunisienne œuvrant dans la promotion des droits humains, de la démocratie et de la citoyenneté. Cette formation doit permettre aux participants de mieux maîtriser les techniques de communication et de donner plus d’échos à leur message.
Les associations doivent savoir à qui adresser leurs revendications, comment les formuler, et apprendre à travailler ensemble. Comment faire avancer leur combat? Qui au niveau national, régional ou local est en mesure d’agir sur le problème identifié?
Selon un communiqué de la Fondation, depuis le soulèvement du 14 janvier 2011 suivi de la chute de l’ancien régime, la Tunisie a vu éclore nombre d’associations désireuses de s’engager à un niveau local ou national dans le but de réaliser les objectifs de la révolution. De nouvelles initiatives citoyennes émergent, et de nouveaux groupes se constituent, tous portant l’espoir d’une liberté d’association retrouvée.
Parmi les besoins qui ont été exprimés par les organisations de la société civile, la formation en techniques de plaidoyer et de communication. En effet, toutes ces organisations se sont engagées, à leur niveau, dans un combat qui vise à améliorer la situation de leur localité, de leur gouvernorat, ou du pays. Mais entre la volonté de faire changer les choses et la réalité, il y a souvent un fossé…
D’autre part, une vingtaine d’associations tunisiennes de différentes régions du pays ont récemment obtenu l’accord pour un financement par la Fondation pour des projets associatifs dans le domaine des droits humains, de la citoyenneté.
Rappelons que la “Fondation pour le Futur“ est une organisation indépendante créée en 2005 et apportant un soutien financier et technique aux organisations de la société civile de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord élargi. Elle encourage le développement de la démocratie, de l’Etat de droit et des droits humains au travers d’un dialogue ouvert avec les sociétés civiles de la région, convaincue du rôle essentiel que ces dernières ont à jouer dans les processus de réforme et de changement social et politique.
Les organisations de la société civile (OSC) peuvent en effet se poser en observateurs et gardiens de la démocratie et des Droits de l’Homme, tout en sensibilisant et en éduquant les citoyens aux valeurs et fondements de la démocratie. Elles ont, par ailleurs, une place importante à tenir dans l’émergence de sociétés plus inclusives et solidaires, se faisant l’écho des aspirations et des besoins des groupes et des citoyens les plus vulnérables.