étrangères Dimitris Avramopoulos (d), entourés par des ministres du nouveau gouvernement, le 22 juin 2012 à Athènes (Photo : Louisa Gouliamaki) |
[23/06/2012 12:24:00] ATHENES (AFP) Le nouveau gouvernement de coalition grec demande à limiter les licenciements de fonctionnaires et un délai supplémentaire d'”au moins deux ans” pour appliquer le plan d’austérité imposé par ses grands créanciers internationaux, UE et FMI, selon un document officiel publié samedi.
Dans ce document, le gouvernement insiste pour que la révision qu’il réclame de ce plan de sauvetage imposé au pays par l’UE et le FMI permette d’étendre “d’au mois deux ans”, c’est-à -dire jusqu’en 2016, “les réformes d’ajustement budgétaire”.
L’objectif de ce plan est de parvenir à réduire le déficit “sans ajouter de nouvelles coupes de salaires, de pensions et d’investissements publics”, dit le document, annonçant un gel des suppressions de fonctionnaires et une revalorisation des allocations chômage.
Le gouvernement souhaite “éviter les suppressions d’employés permanents et économiser sur les coûts non salariaux en réduisant la bureaucratie”, indique le document.
La nouvelle administration va aussi revoir les réductions de salaire minimum et les mesures prises en début d’année pour favoriser les suppressions d’emploi dans le secteur privé, indiquant que les accords de conventions collectives allaient retourner “aux niveaux définis par les lois sociales en vigueur et les acquis européens”.
Le document estime que les employeurs et les syndicats devraient être autorisées à fixer le niveau du salaire minimum dans le secteur privé, qui a été abaissé de 22% à 586 euros en février dans le cadre d’un paquet de mesures destinées à accompagner le deuxième plan d’aide international à la Grèce.
Les inspecteurs de la Troïka des créanciers du pays, UE, BCE et FMI, commencent à revenir à Athènes à partir de lundi pour reprendre les discussions suspendues depuis près de deux mois par l’incertitude politique.