Amnesty international a appelé, vendredi 22 juin à Tunis, la communauté internationale à conclure un traité international sur le commerce des armes lors de la réunion aux Nations Unies en juillet prochain. “Il n’existe à ce jour aucun contrôle à l’échelle internationale sur le commerce des armes conventionnelles”, a clamé le directeur de la section tunisienne d’Amnesty international, Lotfi Azouz, lors d’une conférence de presse à Tunis.
Des armes continuent, aujourd’hui, d’être livrées à des groupes ou à des gouvernements qui violent gravement les droits humains et le droit international humanitaire, a-t-il ajouté. Le représentant d’Amnesty a expliqué la facilité du trafic d’armes qui menacent la stabilité dans plusieurs pays.
Un traité historique sur le commerce d’armes sera conclu en juillet prochain à New York. Ce traité offrira une chance unique d’établir des règles contraignantes pour ce type d’activité, a t-il soutenu.
En Tunisie et en dépit de la fragilité de la situation sécuritaire, le ministre des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle, Samir Dilou, présent à cette réunion, juge la situation rassurante sur les frontières,tout en soulignant que la vigilance est toujours de mise.
L’armée nationale à d’ores et déjà renforcé sa présence tout au long de la frontière pour prévenir toute tentative d’infiltration d’armes ou de trafiquants, a t-il ajouté. D’ailleurs, a-t-il précisié, elle avait détruit, mercredi dernier, dans le désert de Stah Lahsan (100 km au nord de Borj El Khadhra), trois camions transportant des armes. Ces camions, qui venaient du territoire libyen, traversaient la Tunisie en direction des frontières algériennes, selon une source militaire.
WMC/TAP