Les appels internationaux en Tunisie, pays figurant pourtant au nombre des leaders mondiaux dans la promotion des TIC, sont parmi les plus chers au monde, avec un coût comparable à celui des économies à faible revenu ou les moins intégrées dans le marché mondial globalisé tels que le Sénégal, le Myanmar (Birmanie), la République du Congo, estime la Banque mondiale.
L’institution de Bretton Woods explique cette hausse par le monopole de Tunisie Télécom sur les infrastructures des TIC et les accès internationaux, avec pour corollaire une faible intégration de la Tunisie à l’économie mondiale.
Le volume des communications internationales en Tunisie est en stagnation, alors qu’elles sont en augmentation dans d’autres pays où elles sont utilisées comme des outils “naturels” pour assurer une meilleure intégration de leurs économies à la mondialisation. “Les communications internationales en Tunisie sont presque 2 fois inférieures à la moyenne de l’Union du Maghreb arabe (UMA), 7 Fois celle de la région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) et 3 fois à celle de l’Europe de l’Est, a récemment révél une note de synthèse élaborée par la BM et distribuée dans le cadre d’une table ronde organisée à Tunis sur “la concurrence dans le secteur des TIC en Tunisie”.
La dominance de Tunisie Télécom sur les liaisons internationales (téléphone et Internet), qui coûte très cher à l’économie tunisienne, d’après la BM, est de nature à freiner le potentiel du développement des TIC en Tunisie, d’autant que le pays aspire à devenir une plateforme régionale dans le secteur.
L’ouverture du marché tunisien à d’autres opérateurs pourrait aider la Tunisie, selon la BM, à concurrencer d’autres pays, tels que le Maroc (3 opérateurs) et l’Egypte (7 opérateurs), qui, malgré un revenu par habitant beaucoup plus faible que le revenu national, sont mieux placés pour s’ériger en centres régionaux dans le secteur.