“ |
[25/06/2012 14:55:15] DRAGUIGNAN (Var) (AFP) Deux jeunes de 21 ans comparaissaient lundi devant le tribunal correctionnel de Draguignan (Var), après avoir lancé sur les réseaux sociaux une énorme fête, inspirée du film “Projet X”, au cours de laquelle une villa inoccupée avait été vandalisée.
Cette maison du littoral varois avait été dévastée le 19 mai.
L’audience a débuté peu avant 16H00. Poursuivis pour destruction de mobilier, les deux jeunes comparaissaient libres auprès d’un troisième prévenu, l’agent immobilier qui leur aurait loué la villa sans le consentement des propriétaires et qui conteste les faits.
Lors de l’enquête, Allan Brooks et Alexandre Fleury ont reconnu avoir lancé sur les réseaux sociaux une invitation à une fête en s’inspirant du film américain “Projet X”.
Réalisé par Nima Nourizadeh, ce long-métrage raconte l’histoire de trois lycéens qui, pour soigner leur cote de popularité, préparent la plus grande soirée jamais organisée. Depuis la sortie du film le 14 mars, des adolescents en ont reproduit le scénario, causant d’importants dégâts dans des maisons inoccupées.
Aux gendarmes, les deux prévenus ont expliqué avoir été très vite débordés par l’affluence de participants venus de toute la région, mais aussi de la vallée du Rhône. Ils ont dit n’avoir rien pu faire contre la violence qui s’est déchaînée dans et aux abords de la villa, où tout a été brisé.
Selon l’accusation, quelque 1.000 jeunes, âgés de 16 à 20 ans et chacun pourvu d’une bouteille d’alcool, auraient répondu à l’invitation lancée sur Facebook. Ce sont des riverains, excédés par le bruit et inquiets pour leur sécurité, qui avaient alerté les gendarmes.
“C’était effrayant, incroyable”, “ils ont tout cassé”, se souvient Hanneke Sprong, l’une des propriétaires de la résidence secondaire située dans le quartier des Issambres de Roquebrune-sur-Argens, en bordure du littoral varois.
“Au début, on n’y croit pas”, a-t-elle ajouté en marge de l’audience. “On se croit dans un film où on joue le rôle principal”, a-t-elle dit. Son assureur a évalué les dégâts à quelque 80.000 euros.