France : le gouvernement va geler 1 milliard de dépenses des ministères

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érôme Cahuzac à son arrivée le 25 juin 2012 à Matignon (Photo : Pierre Verdy)

[26/06/2012 08:24:02] PARIS (AFP) Le gouvernement va geler 1 milliard de dépenses des ministères qui devaient être engagées d’ici à la fin de l’année dans le cadre de ses efforts pour boucler le budget de l’année 2012, a affirmé mardi le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac.

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a “indiqué que certaines dépenses qui étaient prévues ne s’effectueraient pas dans l’immédiat et se rajouteraient au gel déjà appliqué”, a déclaré M. Cahuzac sur BFM TV. “Chaque ministère y contribuera (…) mais en gros, 1 milliard de dépenses qui devaient être engagées d’ici à la fin de l’année seront gelées”, hormis les ministère jugés prioritaires – Education nationale, Justice, Intérieur -, a-t-il ajouté.

M. Cahuzac, évoquant l’objectif d’un retour à l’équilibre en fin de quinquennat, a souligné que “tout ce qu’on pourra faire comme économies devra être fait afin de ne compter uniquement sur fiscalité pour redresser ce pays”.

Il a ainsi confirmé le rétablissement de l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et la hausse des droits de succession, dont le plafond va passer de 150.000 euros tous les dix ans à 100.000 euros tous les quinze ans par enfant et par parent.

Il a également confirmé la taxation des dividendes à 3% dès cette année. “Cette année, les entreprises qui versent des dividendes en ont versé pour 45 milliards (d’euros). On s’est dit que demander à ceux qui percevront cette année 45 milliards de faire via l’entreprise dont ils sont actionnaires un effort à hauteur de 3% sur ce qu’ils reçoivent nous paraissait acceptable”.

Cette mesure devrait rapporter entre 800 millions et 1 milliard d’euros par année pleine, selon lui.

La taxe sur les transactions financières, mise en place par le gouvernement de François Fillon, devrait par ailleurs voir son taux relevé de 0,2 point afin d’atteindre le produit prévu par la majorité précédente, a-t-il indiqué. Selon M. Cahuzac, cette taxe a connu en effet un rendement beaucoup plus faible que prévu par le gouvernement précédent, “dans une proportion de 1 à 5”.