Houcine Dimassi, ministre des Finances, a annoncé, lundi 25 juin à Hammamet, le démarrage de l’élaboration d’un système législatif global, régissant la finance islamique, y compris l’Assurance solidaire, “Ettakaful“. Ouvrant les travaux du 11ème colloque de Carthage sur «la capacité de l’industrie de l’assurance et de la réassurance arabe à faire face aux nouveaux et importants risques», M. Dimassi a estimé que la finance islamique a prouvé son efficacité, au moment où le système de la finance traditionnelle a connu une régression, notamment aux USA et en Europe, en raison des crédits souverains.
«La complémentarité et l’intégration des institutions d’assurance dans les pays arabes et africains est devenue, aujourd’hui, une nécessité et non un choix», a-t-il affirmé.
L’énormité des indemnisations payées par les compagnies d’assurance et le classement par les agences de notation de la région arabe, dans le rang des pays “instables”, ont influé sur les politiques des compagnies internationales de réassurance. De fait, les réassureurs ont durci leurs positions en matière de tarification et de la nature des risques à couvrir, ce qui a placé le secteur de l’assurance arabe face à de nouveaux défis.
Pour sa part, le secrétaire général de l’Union arabe d’assurance, Abdelkhalek Raouf Khalil, a indiqué que «les pays arabes ont besoin de sociétés d’assurance fortes, à même de booster l’économie de la région». Dans cette optique, il estime impératif de recourir davantage aux sociétés de réassurance arabes, qui sont au nombre de 16.
A noter que l’industrie arabe de l’assurance compte 400 compagnies ayant émis des primes annuelles d’un montant global de 24 millions de dollars.
WMC/TAP