édit (Photo : Joe Raedle) |
[26/06/2012 19:59:37] NEW YORK (AFP) Les autorités américaines ont annoncé mardi un vaste coup de filet international contre une organisation de pirates informatiques qui dérobaient des identités en ligne et trafiquaient des numéros de cartes de crédit.
“De New York à la Norvège, en passant par le Japon et l’Australie, l’+Operation Card Shop+ a visé des pirates informatiques sophistiqués et très organisés qui achetaient et revendaient des identités volées, exploitaient des cartes de crédit, falsifiaient des documents et utilisaient des outils de piratage sophistiqués”, explique une porte-parole du FBI, la police fédérale, dans un communiqué.
L’enquête sur quatre continents a duré deux ans avec notamment des agents du FBI infiltrés. Au moins 24 arrestations ont déjà eu lieu dans 13 pays, dont 11 aux Etats-Unis (deux à New York), six au Royaume-Uni, deux en Bosnie, une en Bulgarie, une en Norvège et une en Allemagne.
Les autorités aux Etats-Unis et dans les autres pays ont interrogé 30 personnes et mené 30 perquisitions.
“Les arrestations de ce jour ont causé des perturbations importantes à l’économie souterraine et rappellent que les adresses IP masquées et les forums informatiques privés ne mettent pas les criminels à l’abri”, ajoute le FBI.
Selon le procureur fédéral de Manhattan, Preet Bharara, il s’agit de la “plus vaste opération de police coordonnée au niveau mondial jamais connue, en ce qui concerne les crimes impliquant des cartes de crédit”, c’est-à -dire le trafic de données bancaires par internet.
Par ailleurs, selon une étude publiée mardi par deux sociétés spécialisées dans la cybersécurité, une vague de cyberattaques visant des banques américaines, européennes et latino-américaines a permis à ses auteurs de récolter près de 80 millions de dollars.
Selon cette étude de Guardian Analytics et McAfee, les auteurs de “l’Opération Flambeur” ont cherché à dérober entre 75 millions et 2,5 milliards de dollars de 60 banques dans le monde.
Le réseau a utilisé des techniques “sophistiquées” et visé des comptes en banque très fournis en Europe, avant de migrer vers l’Amérique latine puis les Etats-Unis, soulignent les sociétés, qui donnent un aperçu rare des cyberattaques pouvant viser les établissements financiers.
“Au moment où notre étude est publiée, nous travaillons activement avec les forces de l’ordre pour mettre un terme à ces attaques”, soulignent Guardian Analytics et McAfee.