Ils sont libres de voyager. Leurs dossiers sont -presque- vides. Mais ils ont dû présenter une caution financière conséquente. “Ils”, ce sont 20 hommes d’affaires, qui figuraient sur une liste de cent personnes et qui ont bénéficié de la levée de l’interdiction de voyage décidée par “le pôle judiciaire” du ministère de la Justice mardi 26 juin. C’est Ridha Saidi, ministre chargé des Dossiers économiques et sociaux en personne qui l’a annoncé. Un signal sans équivoque de la volonté de l’Etat de traiter au plus vite les dossiers des opérateurs privés, privés de circulation.
Dans une déclaration à l’agence TAP, M. Saidi a justifié cette mesure par le fait que, suite à la vérification des dossiers des hommes d’affaires en question et à la régulation de leur situation, il était tout naturel de lever cette sanction qui pouvait nuire au développement de leurs activités à l’international. Ceci sans omettre le fait que les preuves incluses dans leurs dossiers sont faibles.
Toutefois et par mesure de prudence, l’Etat a exigé une caution financière fixée par le juge chargé du dossier. Le groupe juridique, créé il y a quelques semaines et agissant en pôle d’experts et de juristes sous l’égide du ministère de la Justice, est en train d’examiner le reste des dossiers qui lui ont été soumis directement soit par la justice, soit par le ministère des Finances ou par la Commission nationale d’investigation sur la corruption et les malversations pour vérifier si les intéressés satisfont aux conditions de levée de l’interdiction, et ce dans le cadre de la conformité aux exigences de la loi et la réalisation de la justice dans ce dossier épineux.
M. Saïdi a tenu à rappeler que le nombre d’hommes d’affaires interdits de voyage ne dépasse pas les 100 sur une liste comprenant 460 personnes d’après les données du ministère de la Justice. Il a estimé que cette mesure relève toujours du ressort du juge d’instruction.
WMC/TAP