La conférence nationale sur l’emploi se tiendra, du 28 au 30 juin 2012 à Tunis, avec la participation de toutes les composantes de la société civile, d’experts et universitaires, a annoncé mardi Abdelwahab Mâatar, ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi.
Lors d’un point de presse, organisé au siège du Premier ministère, M. Mâatar a toutefois précisé que cette conférence n’est pas destinée pour présenter les projets et les programmes du gouvernement dans le domaine de l’emploi, mais elle sera consacrée à une réflexion approfondie sur le problème de l’emploi et la mise en place d’une stratégie nationale à court et long termes pour lutter contre le chômage. Il a précisé que les préparatifs pour cette conférence ont démarré depuis le mois de mars dernier.
Le ministère a pris connaissance des propositions des constituants à ce sujet et a organisé six forums régionaux en collaboration avec les composantes de la société civile.
M. Maatar a indiqué que le programme de la conférence comporte quatre ateliers de travail qui seront couronnés par l’élaboration d’une feuille de route qui engagera les prochains gouvernements.
Par ailleurs, le ministre a affirmé qu’un grand nombre de personnes sans emploi refusent de travailler dans certains domaines. Il a, à cet égard, indiqué que pas moins de treize secteurs dans les domaines du bâtiment, de l’agriculture, de la mécanique, de la menuiserie et de la plomberie sanitaire enregistrent un grand manque en main-d’œuvre alors que les opportunités d’emploi qu’ils peuvent offrir s’élèvent à 120 mille.
Il a mis l’accent sur la nécessité d’adapter la formation aux besoins du marché de l’emploi, indiquant qu’une série de conventions ont été signées avec plusieurs secteurs comme celui du cuir et de la chaussure pour assurer à la fois la formation et l’emploi des jeunes.
Selon M. Mâatar, le modèle de développement adopté par la Tunisie depuis des années n’a pas réalisé un important taux de croissance et n’a pas permis de lutter contre le chômage, soulignant que le prochain modèle de développement doit accorder la priorité à la promotion de l’emploi. De ce point de vue, ll a appelé les économistes et les experts à soutenir les efforts visant l’élaboration d’un nouveau modèle de développement répondant aux exigences de la nouvelle étape que traverse le pays.
WMC/TAP