L’information a filtré mardi 26 courant. On croit savoir que Chedly Ben Ammar, aurait préféré prendre ses distances avec le conseil d’administration de l’Arab Tunisian Bank. Ce départ surprise, s’il se confirmait, sonnerait comme un deuxième coup de tonnerre sachant qu’il intervient quelques semaines après la dégradation de la banque par l’agence de notation américaine Standard & Poor’s.
La nouvelle, encore une fois, si elle se vérifiait, impacterait-elle le management la veille de la réunion du Conseil ainsi que de la tenue de l’AG? Chedly Ben Ammar mettrait-il un terme à la relation «intime» qui le lie à l’ATB, depuis plus de 30 ans?
Depuis, l’ATB a rejoint le peloton de tête des enseignes bancaires sur la place. Tout au long de ce parcours louable, Chedly Ben Ammar, figure connue et respectée du monde de la finance et des affaires, s’est beaucoup activé à faire réussir cette dynamique de développement, confortant notamment la base clientèle déposante de la banque.
Pourquoi alors ce geste de «désenchantement» de sa part? Chedly Ben Ammar entend-il, s’il claquait la porte, se désolidariser du conseil, pour certaines orientations stratégiques? Veut-il se démarquer du management, par cette manière retentissante, et manifester son désaccord vis-à-vis de la politique commerciale et d’engagements de la Banque? S’il quittait le vaisseau amiral, Chedly Ben Ammar quitterait-il les autres sièges qu’il occupe dans les divers conseils des filiales du groupe ATB?
L’autre question qui nous interpelle est de savoir ce qu’il fera de ses participations dans le capital du groupe. La réponse interviendrait dans quelques jours lors de l’AG. Comment réagirait le cours de Bourse du titre ATB, si la démission se confirmait ? Wait and see.