ée à Paris (Photo : Bertrand Langlois) |
[28/06/2012 04:49:58] BRUXELLES (AFP) Le sommet des dirigeants européens jeudi et vendredi à Bruxelles se veut ambitieux à long terme, avec un plan pour la croissance et une volonté de renforcer l’union monétaire, mais risque de décevoir s’il n’apporte pas des réponses immédiates à la crise.
La France et l’Allemagne veulent “approfondir l’union économique et monétaire, demain politique”, a déclaré mercredi le président français, François Hollande, lors d’une rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel. “La situation est sérieuse, nous avons l’obligation de construire l’Europe forte et stable de demain”, a renchéri Mme Merkel.
Mais ce sont des solutions à court terme qu’attendent le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, son homologue italien Mario Monti, et les marchés.
Le premier a lancé un cri d’alarme mercredi en prévenant que son pays ne pouvait pas continuer “longtemps à se financer” aux taux actuels que lui imposent les marchés, à plus de 6,8%. Le second s’est dit “prêt à travailler jusqu’à dimanche soir si nécessaire” de façon à préparer avant l’ouverture des marchés financiers un ensemble de solutions convaincantes. Les taux italiens sont eux aussi sous pression, les investisseurs doutant que le sommet apporte des solutions à la crise.
à Rome le 22 juin 2012 (Photo : Vincenzo Pinto) |
Ce sont en fait deux sommets qui vont se succéder à partir de 13H00 GMT jeudi: celui des Vingt-Sept qui traitera du long terme, suivi vendredi midi d’un déjeuner des dirigeants de la seule zone euro consacré aux moyens de parer au plus pressé, avant tout la dégradation de la situation espagnole.
Les Européens devraient adopter jeudi un pacte pour la croissance et l’emploi, basé sur la proposition des dirigeants italien, allemand, français et espagnol de consacrer 1% du budget européen, soit 120 à 130 milliards d’euros, à des projets d’investissements d’avenir.
Ils examineront aussi les propositions mises en forme par le président de l’UE, Herman Van Rompuy, pour approfondir l’union monétaire et budgétaire, en commençant par jeter les bases d’une union bancaire. Celle-ci comporterait une supervision renforcée, une garantie des dépôts et un mécanisme commun de résolution des crises.
Vendredi, les Dix-Sept tenteront d’affiner les contours de leur aide financière à l’Espagne et à Chypre, quatrième et cinquième pays de l’union monétaire à réclamer une aide financière de leurs partenaires.