écutif du groupe européen EADS, le 31 mai 2012 à Amsterdam (Photo : Bas Czerwinski) |
[28/06/2012 10:42:15] NEW YORK (AFP) EADS, maison mère d’Airbus, a affirmé jeudi que la décision finale d’ouvrir une usine d’assemblage de l’avionneur européen aux Etats-Unis n’était pas encore prise, contrairement à ce que rapportait le New York Times.
“Aucune décision finale n’a été prise”, a déclaré Tom Enders, directeur exécutif du groupe européen d’aéronautique et de défense EADS. “Tout ce que vous lisez dans la presse en ce moment à ce sujet est pure spéculation”.
Mais “nous n’avons jamais caché que notre stratégie était d’accroître notre implantation industrielle (…) aux Etats-Unis, qui représentent le plus grand marché au monde pour l’aéronautique et la défense et le resteront pendant de longues années”, a rappelé M. Enders lors d’une intervention à l’Académie diplomatique internationale à Paris.
Le New York Times avait annoncé quelques heures plus tôt qu’Airbus allait ouvrir une chaîne d’assemblage à Mobile, en Alamaba.
Ce site de Mobile, dont la construction avait été avancée pendant la compétition avec Boeing pour le méga-contrat des avions-ravitailleurs (que Boeing avait remporté), répond notamment pour Airbus au souhait d’être présent sur le plus gros marché mondial des monocouloirs, explique le quotidien américain, citant des sources proches du dossier.
Des détails devraient être annoncés dès lundi, ont ajouté les sources du New York Times.
Selon le journal américain, ce plan implique un investissement de plusieurs centaines de millions de dollars dans un site voué à assembler chaque année des dizaines des populaires monocouloirs A320, des moyen-courriers d’une capacité de 150 passagers environ.
Airbus fait ainsi le pari que les compagnies aériennes américaines, dont beaucoup ont des flottes vieillissantes, seront plus intéressées par un Airbus A320 “made in America” que par le Boeing 737 concurrent, selon le journal.
En assemblant des avions avec des ouvriers non syndiqués et en dollars, alors que ses comptes consolidés sont en euros, Airbus entend aussi réduire de manière significative ses coûts de production.
Airbus et Boeing se répartissent à peu près équitablement le marché des monocouloirs dans le monde mais aux Etats-Unis, le plus gros marché pour ce type d’avions, Airbus ne détient qu’une part de marché de 20%, souligne le quotidien.