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[28/06/2012 16:25:16] PARIS (AFP) L’association Afnic, actuelle gestionnaire des noms de domaine internet en .fr, a été reconduite pour cinq années, au terme d’un appel d’offres lancé après la remise en cause du système en place par le conseil constitutionnel, selon un décret paru jeudi au Journal officiel.
Le gouvernement ne s’est en revanche pas encore prononcé sur les dix autres noms de domaine français, eux aussi visés par l’appel à candidatures: .yt (Mayotte), .wf (Wallis et Futuna), .tf (terres australes et antarctiques françaises), .pm (St Pierre et Miquelon), .re (Réunion), .bl (St Barthélemy), .gf (Guyane française), .gp (Guadeloupe), .mf (St Martin) et .mq (Martinique).
La candidature de l’Afnic “est la plus satisfaisante au regard des exigences du cahier des charges de l’appel à candidatures”, a indiqué dans un communiqué la ministre déléguée chargée de l’Innovation et de l’Economie numérique, Fleur Pellerin.
Cette “désignation s’accompagne d’un engagement fort de l’Afnic à assurer le développement et la promotion du .fr et à maintenir un haut niveau de sécurité et de disponibilité du .fr, lesquels éléments sont indispensables au développement de l’économie numérique”, a-t-elle souligné.
Jusqu’à présent, l’Afnic (Association française pour le nommage internet en coopération), association loi 1901, était l’office d’enregistrement officiel pour six des onze noms de domaine français dont le .fr, les autres étant gérés par divers organismes.
L’appel à candidatures, lancé le 20 mars, avait pour objectif de mettre en place un nouveau cadre juridique: en octobre 2010, le conseil constitutionnel avait censuré la loi de 2004 encadrant l’attribution des noms de domaine, la jugeant insuffisante au regard des enjeux du marché et demandant au législateur une clarification des règles.
Le directeur général de l’Afnic, Mathieu Weill, s’est dit “très satisfait” de cette décision, rappelant que l’association gère le .fr depuis quatorze ans, dans une déclaration à l’AFP.
Au titre des engagements qui seront appliqués par l’Afnic, M. Weill a annoncé une “baisse des tarifs de 5% dans les deux ans qui viennent. Actuellement, nous facturons 4,80 euros aux bureaux d’enregistrement” pour la création d’une extension en .fr, a-t-il précisé.
“Nous allons aussi créer dans les mois qui viennent un Fonds de soutien au développement de l’internet, dont la gouvernance sera indépendante et auquel nous attribuerons l’ensemble des bénéfices du .fr, ce qui pourrait représenter sur cinq ans près de 8 millions d’euros selon nos calculs”, a ajouté le directeur général.
Ces fonds financeront des actions de recherche dans le domaine de l’internet, a-t-il précisé.
Plusieurs autres candidats avaient répondu à l’appel d’offres, pour gérer le .fr ou les autres extensions françaises.
“Nous apprenons par le JO que l’Afnic est reconduite et nous n’avons pour notre part pas été auditionné pour représenter notre dossier”, a déploré Guillaume Buffet, co-fondateur de la société FRNIC, dans une réaction à l’AFP.
“Nous ne pouvons réagir à l’heure actuelle sur le fond de la décision mais espérons que toutes les règles d’équité des candidatures ont été respectées dans le processus de décision”, a-t-il ajouté, rappelant que sa société était aussi candidate aux dix autres extensions.
“La désignation des offices d’enregistrement en charge des dix domaines internet ultramarins interviendra prochainement”, a indiqué le communiqué du ministère.
En 2011, les noms de domaine internet se terminant en .fr ont atteint le nombre de 2,1 millions, grâce à une augmentation de 17% en un an.
Dans le monde, l’extension générique .com reste très largement en tête du classement, avec plus de 95 millions de noms de domaine enregistrés.