à Bruxelles (Photo : John Thys) |
[29/06/2012 08:41:32] BRUXELLES (AFP) La chancelière allemande Angela Merkel a estimé vendredi être restée “fidèle” à ses principes en acceptant les compromis destinés à aider les pays en difficultés de la zone euro tandis que le président français François Hollande s’est félicité des premiers effets de l’accord conclu au petit matin.
“Je pense que nous avons réalisé quelque chose d’important, mais nous sommes restés fidèles à notre philosophie: aucune prestation sans contrepartie”, a estimé la chancelière allemande au deuxième jour du Sommet des dirigeants européens à Bruxelles.
“Nous restons entièrement dans le schéma précédent: prestation, contrepartie, conditionalité et contrôle”, a-t-elle souligné.
à Bruxelles. (Photo : John Thys) |
Le chef de l’Etat français, François Hollande s’est quant à lui félicité des “effets heureux” des mesures décidées dans la nuit de jeudi à vendredi.
Les Bourses européennes s’envolaient vendredi matin après l’accord surprise conclu dans la nuit à Bruxelles entre les dirigeants de la zone euro sur la possibilité de recapitaliser les banques via les fonds de secours européens comme le demandaient l’Italie et l’Espagne.
Comme espéré par Madrid et Rome, leurs taux d’emprunt à long terme se détendaient très nettement vendredi matin: le rendement espagnol reculait à 6,466%, contre 6,896% jeudi soir, et celui italien s’établissait à 5,865%, contre 6,182%.
Les dirigeants de la zone euro ont conclu un accord surprise dans la nuit de jeudi à vendredi pour tenter d’aider l’Italie et l’Espagne à calmer les marchés, et injecter 120 milliards d’euros pour relancer l’économie européenne.
Ces mesures de stabilisation financière se heurtaient jusqu’ici à l’opposition de plusieurs pays, en particulier l’Allemagne.
A l’issue d’un sommet de la zone euro qui s’est achevé au petit matin vendredi, le président de l’UE Herman Van Rompuy a annoncé la mise en place d’ici la fin de l’année d’un mécanisme permettant de recapitaliser directement les banques, sous certaines conditions, via les fonds de secours FESF et MES.
La zone euro est également prête à faire un usage plus “souple” des fonds de secours afin de “rassurer les marchés et d’obtenir de la stabilité sur les obligations souveraines de ses membres”, a ajouté M. Van Rompuy, une façon d’indiquer que le FESF et le MES pourraient acheter directement des titres de dette de pays fragiles sur les marchés.