Prenant part Forum Planète PME, le 28 juin 2012 à Paris, le Premier ministre tunisien, Hamadi Jebali, a dévoilé les 3 principaux “axes de sa politique économique qui s’annonce moins tournée vers la captation des IDE“, selon le site mtm-news.com.
Mais toujours selon notre source, il s’agit d’“un rééquilibrage“ que M. Jebali compte opérer. Tout en reconnaissant que «les investissements directs étranger ont joué un rôle crucial dans la croissance économique tunisienne, il a toutefois déploré que la stratégie d’attraction d’investisseurs via l’offshoring aille parfois trop loin“. En d’autres termes, le président du gouvernement tunisien estime que, par le passé, la Tunisie a “favorisé l’offshore aux détriments de l’onshore … L’investissement direct étranger ne suffira pas pour résister à la crise actuelle“.
Et le Premier ministre de promettre que “les régimes juridiques et fiscaux de l’offshore et de l’onshore seront rapprochés d’ici la fin de l’année“.
Pour ce faire, M. Jebali compte sur des exemples qui ont réussi ailleurs. D’abord, il appelle “à l’émergence d’un nouveau modèle de croissance dans lequel l’activité économique serait davantage issue du marché intérieur“. Selon lui, en termes croissance, il existe un écart important “entre la Tunisie, où l’investissement privé ne représente que 65% de l’investissement global, et le Maroc et la Turquie ù celui-ci s’élève à 78% et 85%, respectivement”.
Globalement, la politique économique de M. Jebali se base sur “trois axes majeurs“, en l’occurrence:
– l’assainissement du climat des affaires vers davantage de transparence et de productivité (le Premier ministre a ainsi annoncé une simplification du cadre règlementaire);
– le renforcement de l’intégration régionale (relance de l’UMA, de la zone de libre-échange arabe notamment);
– et l’investissement en matière de ressources humaines, rapporte la même source.
“La Tunisie ne se détourne pas pour autant des investisseurs étrangers: H. Jebali a annoncé la création d’une structure de type guichet unique pour faciliter l’investissement, étranger et national. Le Premier ministre a également annoncé la création d’un fonds souverain dont la mission sera d’œuvrer à la relance de l’investissement privé“.