ésident de Toyota et le directeur général de BMW se serrent la main après une conférence de presse à Munich, le 29 juin 2012 (Photo : Frank Leonhardt) |
[29/06/2012 13:20:17] FRANCFORT (AFP) Le constructeur haut de gamme allemand BMW et le constructeur japonais Toyota ont décidé de pousser plus avant leur coopération dans les nouvelles technologies, une manière pour chacun de renforcer sa position sur ce créneau d’avenir.
Les deux groupes ont annoncé vendredi avoir signé un protocole d’accord qui doit donner naissance à un partenariat dans quatre domaines.
BMW et Toyota souhaitent développer en commun des piles à combustible utilisant l’hydrogène, qui constituent une des options possibles pour propulser des voitures à moteur électrique ou hybride.
Ils veulent également développer conjointement l’architecture et les composants d’une future voiture de sport, qui serait “respectueuse de l’environnement”, a précisé Akio Toyoda, patron de Toyota, lors d’une présentation à la presse à Munich (sud).
Autres domaines de coopération: les systèmes de transmission pour voitures électriques et la recherche et développement dans la construction légère.
Pour BMW, les partenariats stratégiques sont une façon de “s’assurer de l’accès sur le long terme aux clients et aux technologies”, a affirmé le patron du groupe Norbert Reithofer.
Ils sont bien souvent rendus nécessaires par le coût élevé du développement de ces technologies.
Le numéro un mondial apportera ainsi son expertise dans un type de propulsion pour lequel le groupe de Munich est en retard, par rapport notamment à son concurrent Daimler.
En échange, BMW partagera son savoir-faire dans la production de véhicules légers en fibre de carbone, moins gourmands en carburant.
Ce pas supplémentaire franchi par les deux constructeurs est le résultat d’un accord signé en décembre, qui prévoyait qu’ils discutent d’une coopération dans d’autres domaines, rappelle BMW dans un communiqué.
Les deux fabricants automobiles s’étaient à cette date engagés à ce que BMW fournisse à Toyota des moteurs diesel à compter de 2014.
En mars, ils se sont également alliés dans le développement en commun de batteries lithium-ion de nouvelle génération pour véhicules électriques et hybrides.
L’annonce de vendredi de la volonté de créer des liens plus forts entre les deux marques semble aussi liée de près au rapprochement en février du français PSA Peugeot Citroën et de l’américain General Motors, qui s’est traduit par l’entrée de GM au capital de PSA à hauteur de 7%.
Une alliance que BMW, également allié n’aurait pas apprécié, selon les analystes. Résultat, le constructeur munichois souhaite rediscuter de sa coentreprise dans les véhicules hybrides (BPCE) avec le français PSA Peugeot Citroën.
“L’alliance entre PSA et GM a changé les conditions de la coentreprise”, avait déclaré la semaine dernière à l’AFP un porte-parole, soulignant que la discussion “pourrait aboutir à un changement de l’actionnariat” dans BPCE, détenue actuellement à 50-50, sans donner plus de détails.
Mercredi, le groupe allemand a renoncé à coopérer avec General Motors dans les piles à combustible utilisant l’hydrogène.