écouvrent le 25 janvier 2001 à Paris la borne gratuite internet installée à Miromesnil (Photo : Patrick Kovarik) |
[02/07/2012 17:44:21] PARIS (AFP) Les abonnés de SFR Mobile (Vivendi) pourront dès la rentrée se connecter au haut débit en voyageant dans le réseau métro et RER de la RATP, y compris à bord des rames, et Bouygues Telecom pourrait annoncer sous peu qu’il offrira le même service.
Cet accord de partenariat sur la 3G et 4G entre SFR et le transporteur francilien a été annoncé lundi et court sur douze ans à compter de septembre 2012.
Il va permettre aux détenteurs de smartphones et de tablettes de bénéficier de tous les services internet mobile “aussi bien sur les quais que dans les tunnels”, ont assuré devant la presse les dirigeants de SFR.
La filiale de Vivendi est la première à avoir répondu à l’appel d’offres de la RATP “pour assurer la continuité du service à ses abonnés en sous-sol” dans “les 170 plus grandes stations et gares” d’ici à fin 2014, puis dans “100% du réseau en 2015”, selon le nouveau PDG de SFR, Stéphane Roussel.
épart de leur RER, le 14 décembre 2009 à la station Châtelet à Paris (Photo : Bertrand Guay) |
Fraîchement installé dans ses nouvelles fonctions à la tête de SFR, M. Roussel s’est dit “ravi” que son partenariat avec la RATP permette à son groupe d’être “le premier à innover grâce à un accord qui traduit sa position de leader et renforce sa stratégie d’avoir le réseau le plus complet”.
Et de s’étonner que ses concurrents n’ait pas participé à l’appel d’offres de la RATP, tout comme son homologue de la RATP, Pierre Mongin.
SFR “a été le plus rapide à prendre une décision, mais aussi celui qui a manifesté la plus forte implication de service vis-à-vis de ses clients et la meilleure compréhension du marché”, a souligné le PDG de la RATP.
Ce partenariat “non exclusif” sur la 3G et la 4G reste “ouvert aux autres opérateurs”, a-t-il lancé à leur intention.
Bouygues Telecom, interrogé par l’AFP, a fait savoir à son tour lundi soir qu’il poursuivait “ses discussions avec la RATP pour signer un accord très rapidement, c’est-à-dire dans les prochaines semaines, pour offrir à ses clients la 3G, la 4G et la wifi dans le réseau RATP”.
Pas “d’impact amplificateur en matière d’ondes”
Si les patrons de SFR et de la RATP sont restés muets sur les conditions financières de l’accord, M. Mongin a toutefois précisé à l’AFP que “le coût, très faible, de cet investissement présentait aussi l’avantage de pouvoir être mutualisé” entre tous les opérateurs.
L’un et l’autre ont également souligné que cette opération n’aurait “aucun impact” sur la facture de téléphone des abonnés ou sur le prix du ticket des usagers du métro et du RER.
Le développement de la 3G et de la 4G n’aura pas davantage “d’impact amplificateur en matière d’ondes”, et la RATP sera “très largement en dessous des normes” imposées, d’autant que “les émissions de la 2G sont appelées du même coup à disparaître”, a assuré M. Mongin.
Côté SFR, on souligne que l’opérateur continuera à “respecter scrupuleusement la réglementation” en la matière, “en sous-sol comme en surface”.
Les stations Châtelet et Gare de Lyon seront les premières à bénéficier du service 3G, dès septembre, et SFR prévoit de couvrir l’an prochain l’intégralité de la ligne 1 du métro, ainsi que “la grande majorité des lignes du RER A et B”.
Seules des expérimentations très limitées de connectivité internet -via des bornes wifi- existaient jusqu’ici dans le métro et le RER parisiens. Elles sont proposées par l’opérateur SFR (pour ses abonnés seulement) et la société espagnole Gowex, qui ont signé un contrat avec la société Naxos. Cette dernière, filiale télécoms de la RATP, exploite un réseau wifi de 47 “hotspots” situés dans le métro et le RER, dont 21 sous terre.
Toutefois, ce réseau wifi ne permet pas d’avoir accès à internet dans les tunnels du métro ou dans les trains en marche, mais seulement depuis les quais. L’alliance avec SFR sur la 3G et la 4G est ainsi “une première en Europe”, a souligné le patron de la RATP.