à Hitachinaka, le 10 juin 2011 (Photo : Kazuhiro Nogi) |
[03/07/2012 07:28:41] TOKYO (AFP) Le premier fabricant japonais de semi-conducteurs, Renesas Electronics, a annoncé mardi le lancement en septembre d’un plan de départs volontaires visant au moins 5.000 salariés, dans le cadre d’un projet de refonte de ses sites de production au Japon.
Aucune limite supérieure n’est fixée sur le nombre de départs, a précisé Renesas, entreprise en difficulté et contrainte de prendre des mesures drastiques pour réduire ses frais fixes et continuer de recevoir le soutien de ses banques créancières et de ses actionnaires.
Le coût de ces mesures exceptionnelles pour l’année budgétaire en cours n’est pas encore chiffré, mais Renesas estime qu’à partir du prochain exercice (avril 2013 à mars 2014), la diminution de la masse salariale afférente à la restructuration des sites de production lui permettra d’économiser 43 milliards de yens (430 millions d’euros) par an.
Renesas a expliqué vouloir concentrer ses activités vers les demandes émanant des pays émergents, sur les microcontrôleurs pour le secteur de l’automobile et les composants destinés à des équipements divers, notamment des modules de puissance pour la régulation de la consommation électrique.
Ces choix l’obligent à revoir ses structures de production au Japon, en réduisant le nombre de lignes dans l’archipel.
Au-delà des mesures annoncées ce mardi, Renesas promet d’autres dispositions par la suite.
Depuis plusieurs semaines, diverses sources indiquent que Renesas est en train de mettre la dernière touche à un plan de restructuration qui comprendrait la suppression de 12.000 à 14.000 postes, soit environ un tiers des quelque 42.800 emplois recensés.
Par ailleurs, Renesas serait en discussions avec ses compatriotes Fujitsu et Panasonic en vue d’un regroupement de leurs divisions du développement et de fabrication de circuits intégrés à grande échelle (LSI).
Grâce à ces efforts, Renesas Electronics doit bénéficier d’un apport de fonds de 50 milliards de yens (500 millions d’euros) de la part de ses trois principaux actionnaires que sont les groupes d’électronique diversifiés NEC, Hitachi et Mitsubishi Electric.