éroport international de Hong Kong, le 16 août 2011 (Photo : Laurent Fievet) |
[03/07/2012 18:45:16] NEW YORK (AFP) Le constructeur aéronautique Boeing veut promouvoir la “discipline” sur les aides publiques “dans l’intérêt à long terme du secteur”, ont fait valoir deux de ses représentants mardi lors d’un entretien à l’AFP mardi à propos du conflit qui l’oppose à Airbus à l’OMC.
Alors que s’ouvre la semaine prochaine le salon de l’aéronautique de Farnborough (Grande-Bretagne), l’une des questions qui y sera discutée sera notamment “l’argent (injecté par l’Union européenne) dans l’A350”, explique Bob Novick, conseiller du constructeur américain sur l’OMC, précisant que “les Etats-Unis ont mis en évidence ce qui ressemble à des aides au lancement” illégales chez Airbus.
Le secrétariat américain au Commerce (USTR) a déposé récemment auprès d’un panel d’application des décisions de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) un document affirmant que l’A350 a bénéficié de 3,5 milliards d’euros d’aides illégales au développement, de la part de la France, du Royaume-Uni, de l’Espagne et de l’Allemagne.
En outre, “l’Union européenne n’a rien fait de son propre aveu pour retirer les aides de l’A380 et rien ou presque pour supprimer les nombreuses aides” à Airbus, poursuit M. Novick, qui ne s’attend pas à un changement d’attitude des Européens.
Or ce litige “ne concerne pas seulement Airbus et Boeing, ni les Etats-Unis et l’Europe. Nous sommes aussi préoccupés, et nous partageons cette inquiétude (avec Airbus), par les autres pays et entreprises qui entrent” sur le marché de l’aéronautique, a souligné Ted Austell, vice-président juridique du groupe.
“Notre objectif est d’instaurer de la discipline dans notre secteur” et Boeing et les Etats-Unis ont l’intention de se conformer aux demandes de l’OMC les concernant, a-t-il ajouté.
Donner l’impression qu’on peut ne pas respecter les règles de l’OMC sans conséquences “n’est peut-être pas dans l’intérêt à long terme du secteur”, a-t-il insisté.