Euro : l’Italien Monti prône toujours une “mutualisation partielle de la dette”

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éen de Bruxelles, le 29 juin 2012 (Photo : John Thys)

[04/07/2012 07:55:37] BERLIN (AFP) Le chef du gouvernement italien Mario Monti maintient son exigence d’une “mutualisation partielle de la dette” au niveau européen, dans un entretien publié mercredi avant une visite à Rome de la chancelière Angela Merkel, hostile à cette idée.

“Nous avons besoin d’une mutualisation partielle de la dette, mais aussi d’un contrôle plus centralisé sur les budgets nationaux. (…) L’Allemagne et l’Italie sont sur la même ligne, et également prêts à céder des compétences nationales”, a-t-il dit au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung.

M. Monti reçoit mercredi Mme Merkel dans une atmosphère tendue, une semaine après un sommet européen ayant viré au bras de fer entre les deux dirigeants.

Le chef du gouvernement italien s’efforce toutefois dans son interview de donner des gages à Berlin en assurant que l’Italie “ne demande ni de l’aide, ni des euro-obligations”, une idée totalement taboue en Allemagne.

Jusqu’ici Berlin s’oppose non seulement à des obligations communes, mais aussi à tout dispositif qui verrait des Etats européens émettre des emprunts bénéficiant d’une garantie partagée.

La réputation en Allemagne de Mario Monti, longtemps considéré comme un fidèle partisan de la ligne d’austérité défendue par Mme Merkel, s’est dégradée depuis le dernier sommet européen.

L’ancien commissaire européen Günter Verheugen lui a ainsi reproché d’avoir “dupé” la chancelière au cours des négociations.