Automobile : Michel Sapin presse PSA de donner “la situation réelle” du groupe

photo_1341396492110-1-1.jpg
ée le 22 juin 2012 (Photo : Jacques Demarthon)

[04/07/2012 10:16:16] PARIS (AFP) Le ministre du Travail Michel Sapin a demandé mercredi au patron de PSA Peugeot Citroën de donner “son analyse de la situation réelle” du groupe, qui souffre d’une baisse des ventes en France et il a repoussé l’idée d’une nouvelle prime à la casse.

Le président du directoire du constructeur automobile, Philippe Varin, “a dissimulé la difficulté” avant l’élection présidentielle, mais “la réalité que nous voyons aujourd’hui est différente”, a reproché M. Sapin sur BFM-TV/RMC.

“Nous lui demandons, Arnaud Montebourg et moi-même, de dire les choses et de les dire d’abord et avant tout aux organisations syndicales”, a-t-il martelé.

M. Varin doit “dire son analyse de la situation réelle de PSA. Où sont ses forces, où sont ses faiblesses et à partir de là, quelles sont les restructurations vraiment nécessaires, celles qui permettent de sauvegarder à terme de l’emploi et l’entreprise” et non “de fermer un site pour fermer un site”, a poursuivi le ministre, alors que l’usine d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) semble condamnée à la fermeture.

“PSA est dans la difficulté, PSA ne pourra surmonter ces difficultés que dans le dialogue social avec les partenaires sociaux que sont les organisations syndicales”, estime le ministre.

Le premier groupe automobile français souffre beaucoup de la baisse des ventes en France et dans les pays d’Europe du Sud, qui n’épargne pas son concurrent Renault.

Cette situation a poussé le numéro deux de Renault, Carlos Tavares, a faire des appels du pied au gouvernement pour la mise en place de nouvelles mesures de soutien au secteur.

Son message a été entendu puisque le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg doit présenter mercredi ou jeudi prochain un plan d’aide à la filière automobile.

“Je ne pense pas” qu’il y aura pour autant une nouvelle prime à la casse, a indiqué M. Sapin. L’inconvénient de ces mesures est d’être “une sorte de feu de joie”, les Français “achètent des voitures et puis ils n’en achètent plus du tout, ça ne sert à rien”.

Le “plan d’urgence” visera à “donner aux entreprises concernées un certain nombre de moyens permettant de faire face à l’avenir”, notamment en matière de “recherche, développement et innovation” pour “construire sur des bases solides la voiture de demain”.