Union européenne : Merkel affirme avoir “toujours” trouvé un accord avec Monti

photo_1341420014903-1-1.jpg
ésident du Conseil italien Mario Monti (d) et la chancelière allemande Angela Merkel, le 4 juillet 2012 à Rome (Photo : Alberto Pizzoli)

[04/07/2012 16:42:46] ROME (AFP) La chancelière allemande Angela Merkel a assuré mercredi qu’elle avait “toujours réussi à trouver un accord” avec le président du Conseil italien Mario Monti, démentant qu’un accord la semaine dernière à Bruxelles ait été conclu en la contournant.

“Nous ne vivons pas une période facile, mais nous voulons surmonter ensemble les difficultés”, a-t-elle dit dans une conférence de presse commune, affirmant que M. Monti, de par son expérience de commissaire, “connaissait très bien” l’Allemagne et “l’appréciait”.

“Le gouvernement de Monti a réalisé un grand nombre de réformes dans un bref laps de temps”, a-t-elle dit, saluant des réformes structurelles (celle des retraites, libéralisations, réforme du travail) qui ont “adressé des signaux importants” aux marchés.

“Au sommet de Bruxelles, nous avons trouvé des solutions satisfaisantes pour tous. Pour moi, ce qui est important c’est que le Conseil européen ait pris des décisions sur la base des règles en vigueur”, a-t-elle souligné, revenant sur l’accord trouvé entre les Européens face à la crise des marchés.

L’accord prévoit notamment le rachat sur le marché secondaire par les fonds de secours européens d’obligations de pays vertueux sur le plan budgétaire, mais en proie à la spéculation sur les marchés, et la possibilité d’une recapitalisation directe des banques par ces fonds sans alourdir les dettes nationales. Deux mesures qu’avaient réclamées l’Italie et l’Espagne.

photo_1341420088261-1-1.jpg
ère allemande Angela Merkel tient une conférence de presse le 4 juillet 2012 à Rome (Photo : Alberto Pizzoli)

Mme Merkel s’est aussi expliquée sur “l’austérité” qui lui est souvent reprochée, en affirmant que, quand elle était devenue chancelière en 2005, cinq millions d’Allemands étaient au chômage, et que réduire ce chiffre était “le devoir unique” de son gouvernement.

En Allemagne, des réformes structurelles comme celle des retraites, qui a augmenté l’âge de départ à la retraite, “ont suscité contre nous de la colère”, mais “c’étaient les réformes justes pour nos enfants et nos petits-enfants”, a-t-elle dit.

De son expérience en RDA (l’ancienne partie orientale communiste de l’Allemagne), a dit la chancelière, elle a retenu que “seule une compétitivité accrue” pouvait permettre de créer des emplois. C’est un “credo”, a-t-elle dit.

M. Monti, pour sa part, a exprimé la conviction que lui-même et la chancelière “travaillaient très bien ensemble” car “nous croyons ensemble à une économie sociale de marché (Sozialmarktwirtschaft, un concept né en Allemagne) hautement compétitive”.