éricains marchent dans la prison de Guantanamo le 19 janvier 2012 (Photo : Jim Watson) |
[05/07/2012 19:49:31] WASHINGTON (AFP) Le Pentagone prévoit d’installer un câble en fibre optique entre la prison de Guantanamo et le continent américain, pour environ 40 millions de dollars, signe que la fermeture du centre de détention controversé n’est pas à l’ordre du jour, a indiqué un porte-parole jeudi.
L’agence du ministère de la Défense américain chargée des systèmes de communication a réalisé en ce sens une “étude de faisabilité” pour un montant estimé à 40 millions de dollars, a indiqué à l’AFP Todd Breasseale, porte-parole du Pentagone. Mais ce projet inscrit dans la loi de finances 2013 doit encore être approuvé par le Congrès, a-t-il dit, confirmant une première information du Miami Herald.
La construction d’un câble en fibre optique améliorerait sensiblement les télécommunications et l’internet sur la base militaire américaine de Guantanamo à Cuba, où quelque 6.000 habitants rencontrent régulièrement des difficultés de communication avec l’extérieur. Les camps de détention construits sur les collines surplombant la base navale abritent encore 169 détenus. Le président Barack Obama avait promis leur fermeture mais le Congrès l’en a jusqu’ici empêché.
La construction récente d’un terrain de football pour les détenus, à 744.000 dollars, et aujourd’hui ce projet de fibre optique semblent repousser la perspective de la fermeture de la prison très controversée.
“Ce serait une erreur de penser que l’utilisation potentielle de câbles de communication par fibre optique sur la base de Guantanamo soit une indication quelconque de la durée de vie du centre de détention”, a cependant estimé le lieutenant-colonel Breasseale. “Notre objectif reste de fermer les infrastructures de détention. Nous n’avons aucun projet de fermer la base navale là-bas”, a-t-il précisé.
La base navale, érigée sur un terrain loué depuis 1903 par les Etats-Unis à Cuba, est utilisée comme camp d’entraînement pour la Marine américaine mais aussi comme base pour des opérations humanitaires. La prison, construite en 1994, abrite depuis 2001 des détenus soupçonnés de terrorisme et dont les conditions de détention avaient révélé les excès de la “guerre contre le terrorisme” de George W. Bush.