La Grèce sous la loupe UE-FMI, Samaras va dévoiler sa stratégie

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à Athènes (Photo : Louisa Gouliamaki)

[06/07/2012 10:31:34] ATHENES (AFP) La troïka des créanciers poursuivait vendredi à Athènes le contrôle des comptes grecs tandis que le Premier ministre Antonis Samaras s’apprêtait à révéler les principales politiques du nouveau gouvernement.

Les chefs des missions du FMI, Poul Thomsen, de la Banque centrale européenne (BCE), Klaus Masuch, et de la Commission européenne, Matthias Mors ont rencontré vendredi matin le ministre du Travail Ioannis Vroutsis avant une rencontre dans l’après-midi avec le ministre de la Santé, Andréas Lycourentzos, selon des communiqués ministériels.

Chargés d’examiner les finances de la Grèce avant une réunion des ministres des Finances de la zone euro prévue lundi, les responsables de la troïka ont eu jeudi un premier entretien avec M. Samaras et le ministre des Finances Yannis Stournaras.

Partisan de l’allègement de la rigueur et de la renégociation des termes du plan d’assainissement de l’économie, dicté par les créanciers (UE-BCE-FMI), M. Samaras s’est dit déterminé à faire avancer plus efficacement le plan d’ajustement budgétaire, dicté par les créanciers.

Il s’est aussi engagé à accélérer les réformes structurelles pour favoriser la relance et créer des postes d’emploi pour parer au chômage qui a plus que doublé depuis 2010, année du déclenchement de la crise de la dette.

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à Athènes (Photo : Angelos Tzortzinis)

De son côté, M. Stournaras a admis que “certains aspects du programme avaient quitté les rails” et que “des années difficiles attendaient la Grèce” tout en restant affirmant qu’il y a “de lumière au fond du tunnel”.

Dans une déclaration au quotidien britannique Financial Times, paru vendredi, le ministre a dit que la Grèce “ne pouvait rien demander de ses partenaires tant que le plan UE-FMI n’aura pas été relancé”.

Cela ne signifie pas que la Grèce “ait abandonné sa demande pour la renégociation” du plan d’aide, a indiqué à l’AFP une source du ministère des Finances.

Avant de renégocier le plan, “il faut que la Grèce fasse certaines choses”, a ajouté cette source sans donner d’autres détails.

Lors de la première séance du nouveau parlement vendredi à 15H00 GMT, issu des élections du 17 juin, le premier ministre conservateur, à la tête d’une coalition avec les socialistes du Pasok et la gauche modérée Dimar, va dévoiler la stratégie gouvernementale pour la relance de l’économie.