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[06/07/2012 13:47:44] PARIS (AFP) Des scientifiques américains assurent avoir conçu la paire de jambes biomécaniques la plus performante du monde, un pas de géant vers la création de robots “doux”, mieux à même d’aider et de fréquenter des humains selon eux.
Ces jambes robotiques, moitié moins grandes que des jambes humaines, sont les premières du genre à imiter fidèlement la marche de l’homme et à reproduire son mode de déplacement si économe en énergie.
Elles possèdent le même léger mouvement vertical grâce à des détecteurs placés dans les pieds, qui aident un petit ordinateur à ajuster le déplacement en fonction de la surface.
“L’une de nos idées, c’est de construire ce que j’appelle des robots doux, qui peuvent être utilisés à proximité des êtres humains”, explique Anthony Lewis, qui a travaillé sur cette invention avec Theresa Klein, tous deux du département d’ingénierie électrique et informatique de l’Université d’Arizona.
“Avec ce robot, si vous poussez contre les jambes, ils ne résistent pas. A l’inverse, les robots conventionnels sont issus des robots industriels et ils sont très raides: ils ne serait pas prudent de le laisser dans les environs de votre grand-mère”, déclare le chercheur.
Selon l’étude publiée dans le Journal of Neural Engineering, les détecteurs placés dans les pieds ne sont que l’un des trois systèmes qui permettent à ces jambes artificielles d’imiter si bien la démarche de l’homme, bijou de mécanique et d’efficacité énergétique poli au fil de millions d’années d’évolution de notre espèce.
Le “squelette” des jambes reproduit les trois articulations des membres inférieurs – hanches, genoux et chevilles – et les muscles sont quant à eux simulés par des sangles, qui montent et descendent.
Mais tous les mouvements sont déterminés et coordonnés par une réplique électronique d’une partie du système nerveux humain, qui dicte le rythme des signaux musculaires après avoir collecté les informations fournies par différentes parties du corps sur son environnement. Raison pour laquelle nous parvenons à marcher sans y penser.
“Lorsque nous avons combiné tous ces éléments, le mouvement qui en a résulté était très semblable à celui d’un être humain (…) particulièrement la hanche et le genou”, indique M. Lewis à l’AFP.
La prochaine étape consistera à inclure un système de vision pour contrôler la démarche, ainsi que d’autres détecteurs tactiles “de façon à ce que s’il trébuche, le système se corrige lui-même et ne tombe pas”.
Ces jambes sont destinées à la recherche fondamentale pour l’étude de la marche humaine, mais elles pourraient un jour aider les médecins dans la rééducation des patients souffrant de paralysie, espèrent les chercheurs.