Etats-Unis : créations d’emplois insuffisantes pour faire baisser le chômage en juin

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à New York (Photo : John Moore)

[06/07/2012 14:14:12] WASHINGTON (AFP) Les embauches se sont légèrement accélérées aux Etats-Unis en juin mais sont restées trop faibles pour faire baisser le taux de chômage, qui est resté à 8,2%, selon des chiffres publiés par le département du Travail vendredi à Washington.

L’économie américaine a créé ce mois-là 80.000 emplois de plus qu’elle en détruisait, indique le ministère dans son rapport mensuel sur le marché du Travail.

Le solde net des embauches dans le pays apparaît ainsi en hausse pour le deuxième mois d’affilée, de 4% par rapport à mai, mais inférieur aux 100.000 créations de postes que donnait la prévision médiane des analystes.

Les chiffres du ministère montrent un net ralentissement des embauches au printemps puisque, en moyenne sur avril, mai et juin, l’économie américaine a créé 75.000 emplois nets chaque mois, soit trois fois moins qu’au premier trimestre.

Les effets de la révision à la hausse des créations d’emplois de mai, à 77.000 nouveaux postes, ont été annulés par une révision à la baisse, et un peu plus forte des embauches d’avril.

Le gouvernement indique que “le ralentissement des embauches s’est fait sentir dans la plupart des grands secteurs d’activités au deuxième trimestre”.

Le maintien du taux de chômage à 8,2% était conforme à ce que donnait la prévision médiane des analystes.

A quatre mois des élections présidentielles américaines, les Etats-Unis comptaient officiellement 12,7 millions de chômeurs fin juin.

Le ministère indique que le taux de participation à la population active, mesurant la part des personnes en âge de travailler qui occupent un emploi ou en recherchent un activement, est resté stable à 63,8% en juin, ce qui correspond à un niveau historiquement très faible.

Le taux de chômage et de sous-emploi, qui tient compte entre autres des salariés travaillant à temps partiel faute de pouvoir trouver un plein temps, ou des personnes ayant cessé de rechercher activement un emploi, est remonté de 0,1 point, à 14,9%, son niveau le plus élevé en quatre mois.

Selon les chiffres du gouvernement, l’emploi privé a augmenté en mai dans la plupart des grands secteurs d’activité, à l’exception de suppressions de postes limitées dans le commerce de détail, les transports et l’entreposage, et l’information. Le secteur public, qui supprime des postes de manière quasi continue, en a détruit 4.000 en juin, soit sept fois moins qu’en mai.

Les données du ministère montrent d’autre part que le salaire hebdomadaire moyen a progressé de 0,5% par rapport au mois d’avril.

En glissement annuel, le salaire hebdomadaire moyen a progressé de 2,2%, soit un rythme supérieur à la dernière mesure de l’inflation réalisée par le ministère (1,7% sur un an en mai), ce qui n’était pas arrivé depuis plus d’un an.