énéral Keith Alexander, parle devant le cercle de réflexion American Enterprise Institute à Washington le 9 juillet 2012 (Photo : Chip Somodevilla) |
[10/07/2012 05:59:50] WASHINGTON (AFP) Le patron de la puissante Agence de sécurité nationale américaine (NSA), le général Keith Alexander, a jugé lundi nécessaire l’adoption d’une loi afin de protéger les Etats-Unis des cyberattaques, assurant qu’elle respecterait la vie privée.
Face à l’augmentation constante du trafic sur internet et à la sophistication croissante des cyberattaques, le chef de l’agence chargée de l’interception et de la protection des communications a jugé “vitale” l’adoption d’une telle législation.
“Ce qui m’inquiète, c’est quand les attaques ne seront plus seulement perturbatrices mais destructrices, et je pense qu’on y vient. La probabilité d’une crise augmente”, a affirmé le général Alexander devant le cercle de réflexion American Enterprise Institute (AEI) à Washington.
Cette loi doit selon lui faire en sorte que le secteur privé, notamment celui qui gère les infrastructures essentielles, informe le gouvernement “en temps réel”, c’est-à-dire automatiquement, quand il subit une attaque.
Un tel projet de loi a été adopté fin avril par la Chambre des représentants, à majorité républicaine. Ce projet vise à permettre à des entreprises d’échanger des données confidentielles privées avec l’administration. Le Sénat, dominé par les démocrates, ne l’a pas votée et la Maison Blanche a menacé une telle loi d’un veto, en raison du manque de garde-fous en matière de protection des données personnelles.
Sur ce point, le général Alexander, également à la tête du “Cyber Command” de l’armée américaine, s’est voulu rassurant.
“Pour avoir connaissance de la situation, nous devons être capables de savoir ce qui se passe. Je ne veux pas dire que le gouvernement doive mettre son nez dans le réseau. La police et les pompiers ne sont pas derrière chaque immeuble à attendre qu’il prenne feu, on les appelle quand c’est le cas. Sur internet, je vois les choses ainsi dans notre partenariat avec le secteur”, a-t-il expliqué.
Il n’y a donc “pas besoin que l’Etat lise les courriels”, a-t-il justifié, assurant que la NSA “ne conservait pas de données sur les citoyens américains”.