ée du siège de Research in Motion à Waterloo, aux Etats-Unis, le 10 juillet 2012 (Photo : Geoff Robins) |
[10/07/2012 20:48:07] WATERLOO (Canada) (AFP) Des actionnaires du canadien Research In Motion (RIM) ont exprimé mardi leur “colère” et leur “énervement” lors de l’assemblée annuelle du groupe alors que l’avenir du fabricant du téléphone BlackBerry s’annonce très sombre.
En poste depuis janvier, le patron de RIM, Thorsten Heins, s’est trouvé sous le feu des critiques d’actionnaires minoritaires mécontents lors de l’assemblée du groupe à Waterloo, ville du sud de l’Ontario où se trouve le siège du groupe.
Des actionnaires ont mis en cause la compétence du conseil d’administration de l’entreprise, dont les dix membres ont néanmoins été confortablement reconduits dans leurs fonctions.
L’action de RIM, qui cotait 145,50 dollars canadiens en juin 2008, a perdu depuis 95% de sa valeur et ne vaut plus que 7,44 dollars. Elle a encore cédé mardi 4,6% à la Bourse de Toronto.
Le groupe a subi une perte de plus de 500 millions de dollars au premier trimestre, en plus d’annoncer 5.000 licenciements — 30% de son effectif — d’ici fin 2013.
Le patron du groupe a reconnu que “l’année qui vient de s’écouler avait été difficile pour RIM” en raison aussi des retards accumulés dans le lancement de son futur système d’exploitation BlackBerry 10, sur lequel le groupe mise pour combler une partie du retard technologique qu’il a pris face à ses concurrents mais qui a été repoussé à début 2013.
Autrefois dominant dans les smartphones, RIM ne détenait plus que 6,4% de ce marché dans le monde au premier trimestre, loin derrière le système Android de Google (59%) et l’iPhone d’Apple (23%), selon une récente étude du cabinet de recherche spécialisé dans la technologie IDC.
Parmi les solutions envisagées pour remédier aux difficultés financières du groupe, Thorsten Heins a notamment évoqué la réduction du nombre de modèles de BlackBerry pour diminuer les coûts en recherche et développement.
De plus en plus d’experts doutent toutefois de l’avenir du groupe. “Nous croyons que le modèle économique de RIM est fondamentalement cassé”, a ainsi éstimé mardi un analyste du cabinet Morgan Stanley, Ehud Gelblum, dans une note à ses clients.