PSA : la direction précise site par site son plan social

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à Paris (Photo : Patrick Kovarik)

[13/07/2012 04:37:24] PARIS (AFP) Au lendemain du séisme provoqué par l’annonce par PSA d’un plan social d’une ampleur sans précédent pour le groupe, la direction doit préciser vendredi site par site ses projets qui prévoient la fin de la production à Aulnay et la suppression de 8000 postes en France.

Des comités d’entreprise se tiendront vendredi matin dans chaque site du groupe. La direction devrait présenter aux salariés, notamment ceux d’Aulnay et de Rennes, les plus touchés, le contenu de ce plan.

La direction du groupe a annoncé jeudi la fin de l’assemblage à Aulnay (3.000 postes) à partir de 2014, la suppression de 1.400 postes à Rennes (soit un poste sur quatre) et de 3.600 emplois dans les effectifs hors production tous sites confondus, dont 1.400 en recherche et développement.

Ce plan est d’une ampleur inégalée depuis la crise de 2008/2009 tous secteurs confondus, lorsque PSA avait déjà fait partir 5.700 salariés volontaires.

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Aulnay fermera en 2014

Sur les 8.000 suppressions de postes, le constructeur prévoit 6.500 départs nets du groupe, et donc 1.500 reclassements internes.

Le groupe tentera de trouver des volontaires au départ, selon des modalités à définir. “Personne ne sera laissé au bord du chemin”, a promis Philippe Varin, le patron du groupe. “Il n’y aura pas de licenciements secs, nous proposerons une solution à chaque salarié”, a-t-il assuré.

Cette annonce a provoqué jeudi un choc social et politique, le président François Hollande exprimant sa “vive préoccupation”.

Le gouvernement, confronté à son premier test social, a réagi avec force. Jean-Marc Ayrault a demandé à PSA d’étudier “toutes les alternatives”, son ministre du Redressement productif déclarant que le gouvernement “n’accept(ait) pas en l’état” le plan.

M. Montebourg, qui doit annoncer un plan d’aide à la filière automobile le 25 juillet, a précisé qu’il “réunirai(t) bientôt” les syndicats.

Le groupe a mis en avant des pertes au premier semestre et une réduction durable des marchés en Europe pour justifier ces décisions radicales.