Ridha Saïdi, ministre conseiller auprès du Premier ministre chargé des Dossiers économiques et sociaux, a déclaré, vendredi 13 juillet, sur les ondes de Radio Express Fm, que le limogeage du gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) a pris, hélas, une dimension politique et sa concrétisation ou non relève désormais de la Troïka.
Il a ajouté que ce limogeage ne doit pas occulter le mauvais rendement du secteur bancaire et souligné «l’impératif de réformer et d’assainir ce secteur qui était, du temps du régime déchu, aux seuls services des membres de la famille royale et de quelques particuliers influents, relevant qu’il est inadmissible de constater, depuis l’avènement de la révolution, que les banques tunisiennes, cantonnées dans l’attentisme, n’ont joué presque aucun rôle positif dans la relance économique et l’impulsion de l’investissement local alors que des institutions financières internationales se bousculent pour offrir leurs services en la matière».
Il n’a pas caché, toutefois, son inquiétude de voir ce limogeage encourager l’Agence de rating Moody’s à baisser, à son tour, la notation souveraine de la Tunisie.
Selon lui, «ce scénario est possible en ce sens où les agences de rating tiennent beaucoup compte dans leur évaluation de la situation macro-politique et socioéconomique d’un pays du degré de stabilité des institutions de l’Etat au nombre desquelles figure en bonne place l’institution de la Banque centrale».
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