PSA : “l’Etat ne laissera pas faire” assure Hollande lors de l’interview télévisée

photo_1342266097581-3-1.jpg
çois Hollande et Jean-Marc Ayrault le 14 juillet 2012 sur les Champs Elysées à Paris (Photo : Benoit Tessier)

[14/07/2012 11:55:56] PARIS (AFP) “L’Etat ne laissera pas faire” après les 8.000 suppressions d’emplois annoncées chez PSA, a assuré samedi François Hollande lors de son rendez-vous télévisé du 14 juillet.

“Ce plan, je le considère en l’état inacceptable” (…) “il doit être renégocié”, a-t-il ajouté alors que le gouvernement a chargé un expert d’examiner le bien fondé des décisions de PSA.

PSA a annoncé jeudi 8.000 suppressions de postes en France, dont la fermeture en 2014 de l’usine d’Aulnay en Seine-Saint-Denis (3.000 salariés) et la disparition de 1.400 nouveaux postes à Rennes. Environ un emploi sur dix dans l’activité automobile de PSA en France va disparaître.

Le gouvernement ne peut pas interdire la fermeture du site d’Aulnay, mais “nous pouvons faire en sorte de faire qu’Aulnay reste un site industriel, de la même manière qu’il doit y avoir des garanties sur la pérennisation du site de Rennes”, a-t-il ajouté. L’Etat pourra agir avec “le chômage partiel”, “la formation professionnelle” et “les crédits que nous pouvons apporter”, a-t-il précisé. “Expertise, concertation et plan stratégique pour l’automobile” (qui sera dévoilé le 25 juillet) constituent les différentes étapes de réaction, a-t-il égrené.

Concernant la réducation du déficit, François Hollande a affirmé qu’il n’écartait “aucune ressource” fiscale pour permettre à l’Etat de respecter son objectif, précisant notamment qu’il ne fallait pas considérer la CSG (contribution sociale généralisée) comme “seul instrument”. “Je n’écarte aucune ressource, parce qu’il y a un débat” actuellement avec les partenaires sociaux, a expliqué le président de la République.

Il s’est en outre engagé à ce que l’emploi soit “le plus haut possible” à la fin de son quinquennat en 2017, sans exclure une “réforme” abordant le coût du travail. “Oui, la première priorité, c’est l’emploi. Tout doit être engagé pour que l’emploi soit le plus haut possible à la fin de mon quinquennat”, a-t-il déclaré sur TF1 et France 2, sans préciser d’objectif chiffré.

“Comment s’y prendre ? En faisant un pacte productif, et donc nous regarderons la question de la compétitivité. Nous prendrons en compte ce qu’il faut faire pour l’innovation, la recherche, mais aussi pour ces entreprises qui souffrent de coûts plus élevés qu’ailleurs et qui peuvent être parfois le coût du travail, mais pas dans n’importe quelles conditions”, a-t-il dit citant “les entreprises exposées à la concurrence internationale et les PME”.

“S’il doit y avoir une réforme, nous la ferons pour que ce soit sur des éléments fiscaux qui soient justes”, a-t-il ajouté. Il a défendu la fin de la défiscalisation des heures supplémentaires que le Parlement doit voter dans les jours qui viennent : “La question c’est la lutte contre le chômage, pas de recourir aux heures supplémentaires”, a-t-il dit.