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[15/07/2012 12:56:19] MORLAIX (Finistère) (AFP) Ils ne sont que dix, pour contrôler un secteur qui pèse près de 40 milliards d’euros: les enquêteurs du Centre de surveillance du commerce électronique (CSCE), auxquels Benoît Hamon a rendu visite, traquent les fraudes sur les 100.000 sites marchands de France.
“Le CSCE a deux missions essentielles: une veille généraliste et une mission de contrôle” sur internet afin de protéger au maximum les “31 millions de cyber-acheteurs français”, résume son directeur, Thierry Skonieny.
Créé en 2000 à proximité de Morlaix, ce service, qui dépend de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), veille à identifier les offreurs, à vérifier si les informations délivrées sur les sites sont loyales et à exercer un contrôle de la distribution des produits dangereux sur la toile.
Malgré un effectif limité, le centre, épaulé par quinze cyber-enquêteurs régionaux, a contrôlé l’an dernier 9.591 sites marchands, soit 10% des sites existants. Dans plus d’un cas sur dix, des anomalies ont été enregistrées.
“C’est un authentique travail d’enquêteur (…) On a là des professionnels avec un savoir-faire remarquable, qui rendent une mission de service public”, se félicite Benoît Hamon, ministre délégué chargé de l’Economie sociale et solidaire et de la Consommation.
“Il s’agit d’aller traquer toutes celles et ceux qui vendent des produits illicites ou qui n’ont pas les vertus affichées (…) ou les pratiques qui consistent par exemple à vous attirer sur un site avec le tarif d’un séjour qui en réalité n’existe pas”, poursuit le ministre.
Les sites touristiques en ligne de mire
Ces séjours fantômes, qui visent uniquement à allécher les clients pour leur proposer ensuite des voyages à des tarifs bien moins avantageux, sont particulièrement surveillés par le CSCE, qui s’est fixé en 2012 comme priorité de veiller spécialement au contrôle des offres touristiques.
Dans sa ligne de mire, les sites de voyages qui font croire aux consommateurs qu’un hôtel est complet pour mieux les renvoyer vers un établissement partenaire ou ceux qui annoncent une réduction – parfois jusqu’à 40% – alors que l’hôtel en question pratique son tarif habituel.
Ou encore certains sites, qui laissent entendre que le numéro de téléphone indiqué lors d’une réservation est celui de l’hôtel en question, alors qu’il s’agit en réalité de celui d’une centrale de réservation, ce qui empêche les clients de réserver directement.
“Ce rôle de prévention du CSCE est très important”, estime Nathalie Homobono, directrice de la DGCCRF, qui se réjouit de voir aujourd’hui “des enquêteurs de l’étranger venir se former” auprès de ses équipes.
Depuis trois ans, le service accueille en effet des homologues des autres pays de l’Union européenne. Son objectif est de définir un niveau de formation commun, par le biais d’un “guide des contrôles internet”, actuellement en cours de rédaction.