PSA : l’Etat “ne peut pas tout faire”, estime le leader de FO Jean-Claude Mailly

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étaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, le 9 juillet 2012 à Paris (Photo : Martin Bureau)

[16/07/2012 08:20:52] PARIS (AFP) Le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly, interrogé lundi sur le plan massif de suppressions d’emploi chez PSA, a estimé que “l’Etat ne peut pas tout faire” mais avait “des moyens de pression”, notamment pour faciliter la poursuite de l’industrialisation du site d’Aulnay.

“Je n’attendais pas d’annonce miracle de l’Etat, on ne peut pas tout faire sur une entreprise privée”, a commenté M. Mailly sur BFM-TV et RMC, après l’intervention télévisée samedi de François Hollande, qui s’est exprimé sur le plan de suppression de 8.000 postes chez PSA.

“Quelle est la marge de manoeuvre du gouvernement ? Le gouvernement, c’est tout ce qui est sollicitation de fonds publics”, a-t-il ajouté, estimant qu’à “chaque fois qu’il y a une aide publique, il doit y avoir des contreparties”.

Selon lui, “il y a des moyens de pressions qui existent” notamment pour “exiger plus d’engagements en matière de revitalisation”.

“Il faut qu’il y ait un avenir industriel sur le site d’Aulnay”, a-t-il répété.

M. Mailly a également appelé les salariés à “résister” : “rien n’est jamais définitivement décidé, il y a des choses qu’il faut faire évoluer obligatoirement (…) Il faut qu’on fasse bouger le dossier c’est évident”.

“Je le dis clairement même si c’est pas dans l’air du temps, il va falloir remettre en place à un moment donné des mécanismes de cessation anticipée d’activité (…) pour ceux qui ne sont pas très loin de la retraite”, a souligné le leader syndical.

Lors du prochain comité d’entreprise, FO va demander la nomination d’un expert “pour essayer de regarder plus attentivement et analyser le dossier”: “comment on va faire des départs volontaires sur Rennes? Il y a déjà eu des purges sur Rennes”, a-t-il noté.

PSA a créé un choc la semaine dernière en annonçant son plan qui prévoit notamment la fermeture du site d’Aulnay (3.000 emplois) et la suppression de 1.400 des 5.600 postes du site de La Janais, près de Rennes. Ce dernier comptait encore 12.000 salariés en 2005.