ouest de la France (Photo : Fred Tanneau) |
[17/07/2012 06:23:16] RENNES (AFP) Un comité central d’entreprise (CCE) s’ouvre mardi matin au siège du groupe Doux à Châteaulin (Finistère) pour évoquer l’avenir de l’ex-numéro un européen de la volaille, mis en vente après son placement en redressement judiciaire début juin.
Une douzaine d’offres de reprises ont déjà été présentées aux administrateurs judiciaires. Le tribunal de commerce de Quimper devrait statuer lors d’une audience le 27 juillet, mais la décision devrait être mise en délibéré.
Parmi les offres figure notamment celle du groupe Sofiprotéol qui rassemble, sous forme d’un consortium, différents acteurs français du secteur volailler : Glon Sanders (filiale de Sofiprotéol), Duc, LDC, Terrena, Tilly-Sabco et Triskalia, dont certains ont également fait des offres individuelles.
Selon les syndicats, qui espèrent une amélioration des offres avant la date limite de dépôt au tribunal de commerce de Quimper le 23 juillet, le montant des offres de reprise du volailler breton n’excède pas les 40 millions d’euros pour une valeur dix fois plus importante. Ils craignent aussi le licenciement de près de la moitié, voire plus, des 3.400 salariés du groupe.
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Jugeant “dérisoires” les offres de reprise, le groupe Doux a riposté samedi en proposant un plan de continuation de l’activité avec entrée au capital des éleveurs, qui ne pourra être présenté qu’à partir du 15 octobre.
Dans une lettre en date du 13 juillet, le PDG du groupe Charles Doux et son fils, directeur général, Jean-Charles Doux – réputés pour leur discrétion dans leur gestion – ont proposé aux éleveurs “de désigner un ou plusieurs représentants qui auront accès à toutes les informations financières et qui participeront avec nous à l’élaboration du plan”.
Evoquant l’épineux problème des arriérés, les dirigeants proposent le “paiement de 50% des créances arriérées des éleveurs au plus tard au 30 septembre 2012”, à condition que le tribunal de commerce de Quimper poursuive la période d’observation du 30 juillet au 31 décembre 2012.
Basé à Châteaulin, le groupe Doux, connu pour sa marque “Père Dodu”, a été placé en redressement judiciaire le 1er juin. Il ploie sous une dette estimée à 430 millions d’euros. Couvrant un champ qui va des produits frais et congelés jusqu’aux produits élaborés, le groupe est détenu à 80% par la famille Doux et à 20% par la banque BNP Paribas.
Il emploie 3.400 personnes en France, essentiellement en Bretagne, mais aussi dans le Centre, les Pays de la Loire et le Pas-de-Calais, sans compter les milliers d’emplois induits et les contrats avec 800 aviculteurs.