Opel (Photo : Sebastian Derungs) |
[17/07/2012 14:12:33] FRANCFORT (AFP) Le conseil de surveillance du constructeur automobile Opel a nommé avec effet immédiat l’Allemand Thomas Sedran patron par intérim de la marque à l’éclair, selon un communiqué diffusé mardi.
Cette nomination fait suite au départ annoncé jeudi, à la surprise générale, de Karl-Friedrich Stracke, qui était depuis avril 2011 à la tête de cette filiale en difficulté du groupe américain General Motors (GM).
M. Sedran va le remplacer à ce poste dès ce mardi et “jusqu’à ce qu’un successeur soit trouvé”, a précisé Opel.
Agé de 47 ans, Thomas Sedran est depuis le 1er avril membre du directoire d’Opel, en charge de la stratégie et du développement commercial de l’entreprise, des fonctions qu’il va conserver.
“Nous continuons à travailler à la mise en place et à l’amélioration du plan de l’entreprise”, a indiqué dans le communiqué Steve Girsky, chef du conseil de surveillance d’Opel et président intérimaire de GM Europe, la structure qui coiffe Opel et son pendant britannique Vauxhall.
Opel a présenté en juin les nouvelles orientations censées permettre à la marque, foyer de pertes pour sa maison-mère depuis plusieurs années, de relever la tête. Elles sont basées sur la réduction des coûts, le repositionnement de la marque et le déploiement hors d’Europe.
“Nous allons réduire la bureaucratie et changer la culture de notre entreprise”, a affirmé mardi M. Girsky.
Pour Opel, il s’agit du quatrième dirigeant en l’espace de trois ans, une valse des chefs qui nuit encore un peu plus à l’image déjà bien écornée du constructeur.
Sa part de marché en Europe ne cesse de fondre –atteignant 6,9% en juin contre 7,6% un an plus tôt–, à l’instar de ses ventes, en recul de 12,2% en juin sur douze mois, selon les derniers chiffres de l’Association des constructeurs automobiles européens (ACEA).
Selon plusieurs journaux allemands, Opel chercherait à recruter en externe son futur patron. Sont évoqués Wendelin Wiedeking, ancien patron de Porsche, Herbert Demel, ancien responsable au sein de l’équipementier automobile canadien Magna, Rainer Schmückle, ancien de Daimler et Karl-Thomas Neumann du groupe Volkswagen.