érateur Free Mobile à Paris (Photo : Kenzo Tribouillard) |
[18/07/2012 09:12:35] PARIS (AFP) Relocaliser en France 10.000 emplois dédiés à l’assistance technique des opérateurs télécoms “coûterait en moyenne” 20 centimes par mois aux abonnés, a affirmé mercredi le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg au micro de France Inter.
M. Montebourg et la ministre déléguée à l’Economie numérique Fleur Pellerin ont reçu mardi les dirigeants d’Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free.
Début juillet, SFR et Bouygues Telecom ont annoncé des plans de départs volontaires destinés à “sauvegarder leur compétitivité” face à l’arrivée en janvier sur le marché de la téléphonie mobile de Free Mobile et de ses tarifs très compétitifs.
Les ministres ont notamment demandé aux opérateurs s’ils pouvaient rapatrier en France une partie de leurs centres d’appel (hotlines), délocalisés pour bon nombre au Maghreb pour des raisons de coûts, et qui emploient des milliers de personnes localement.
“Nous leur avons dit que nous souhaitions qu’ils reviennent sur leurs mesures de destruction d’emplois. Et les opérateurs ont fait des propositions en contrepartie desquelles ils seraient prêt à éviter des destructions d’emplois”, a indiqué Arnaud Montebourg.
“Pour 10.000 emplois relocalisés sur le territoire, cela coûterait en moyenne par forfait et par mois une vingtaine de centimes de plus pour les consommateurs”, a-t-il affirmé.
“Donc est-ce que les consommateurs sont prêts à accepter une légère hausse de prix en contrepartie de la relocalisation d’emplois qui sont en train d’être détruits? Cette question mérite d’être posée au plan national”, a estimé le ministre.
Les télécoms sont “un secteur performant, quand même encore croissance, avec pas de concurrence mondiale. Il est inacceptable que dans un secteur sans concurrence internationale, on se retrouve avec des destructions d’emplois”, a-t-il réaffirmé.
Le gouvernement doit présenter à la rentrée “un train de mesures qui permettra d’éviter la casse sociale et de relancer les investissements, de réconcilier l’intérêt des consommateurs et celui des salariés”, a annoncé mardi Fleur Pellerin.