Apollonia : une 2e filiale du Crédit Immobilier de France et sa holding mises en examen

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à Toulouse (Photo : Eric Cabanis)

[18/07/2012 09:45:48] MARSEILLE (AFP) Une deuxième filiale du Crédit Immobilier de France, la BPI, et la holding du groupe, le CIFD, ont été mises en examen dans le cadre de l’affaire Apollonia, vaste escroquerie présumée aux investissements immobiliers défiscalisants, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

La Banque Patrimoine et Immobilier (BPI) a été mise en examen comme personne morale pour escroqueries en bande organisée. Elle a été placée sous contrôle judiciaire avec un cautionnement de 15 millions d’euros.

La holding du groupe, Crédit Immobilier de France Développement (CIFD), a également été mise en examen comme personne morale pour complicité d’escroqueries en bande organisée commises par sa filiale BPI, et complicité du recel d’escroqueries en bande organisée commis par sa filiale Cifraa (Crédit Immobilier de France Rhône-Alpes-Auvergne), selon la même source.

Le Cifraa a déjà été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire lundi, avec un cautionnement de 40 millions d’euros, dans cette même affaire.

Un cautionnement moindre (100.000 euros) a été requis dans le cadre du contrôle judiciaire du CIFD, “car on ne pouvait pas identifier des flux comme pour les filiales, la fonction d’une holding étant administrative et non de faire du chiffre”, a-t-on expliqué de même source.

Il n’a pas été possible de savoir, dans l’immédiat, si le Crédit Immobilier de France faisait appel de ces décisions judiciaires, qui interviennent dans un contexte difficile pour le groupe depuis sa mise sous surveillance par l’agence de notation financière Moody’s en février.

L’affaire Apollonia a trait à l’escroquerie présumée de quelque 680 foyers de l’Hexagone, principalement entre 2003 et 2007. La société Apollonia leur a fait acheter des appartements pour un total d’un milliard d’euros, aux fins de se constituer un patrimoine pour leur retraite… sans avancer un centime.

Ces clients, appartenant principalement au milieu médical, se sont retrouvés au final très lourdement endettés, alors que revenus locatifs et avantages fiscaux associés à leur statut de loueur en meublé professionnel étaient censés couvrir la totalité de leurs investissements.