Le FMI inquiet pour l’avenir de la zone euro, exhorte la BCE à agir

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étons passent devant le siège du Fonds monétaire international à Washington (Photo : Mandel Ngan)

[18/07/2012 13:23:32] BRUXELLES (AFP) La crise économique “soulève des questions sur la pérennité de la zone euro”, a mis en garde le Fonds monétaire international dans un rapport publié mercredi qui appelle les Européens à créer rapidement une union bancaire et exhorte la BCE à injecter des liquidités dans l’économie.

La crise dans la zone euro “a atteint un niveau critique” et “soulève des questions sur la pérennité” de l’union monétaire, met en garde le FMI dans son rapport annuel sur la région.

“Les liens négatifs entre les finances des Etats, les banques et l’économie réelle sont plus forts que jamais”, souligne l’institution de Washington, qui appelle pour y remédier à la mise en place rapide d’une union bancaire à l’échelle de la zone euro, avec une supervision commune, une garantie des dépôts et une autorité chargée de gérer les défaillances bancaires.

Pour le FMI, “les progrès qui ont été faits dans cette direction lors du sommet des 28 et 29 juin sont les bienvenus”, mais il faut accélérer le mouvement.

Pour combattre la crise, la Banque centrale européenne a également un rôle important à jouer à travers un programme d’injection de liquidités. “Etant donné que l’inflation est faible et diminue, la BCE a la possibilité de baisser ses taux et de déployer d’autres mesures non conventionnelles qui allégeraient la pression de certains marchés”, souligne le FMI.

Cela pourrait passer par une politique “d’assouplissement quantitatif” de la part de la Banque centrale, à travers un programme d’achat d’obligations d’Etat. Le FMI préconise aussi une nouvelle opération de prêt à court terme de la BCE aux banques (LTRO).

Par ailleurs, le FMI estime que la zone euro devrait renforcer son intégration budgétaire en “introduisant des formes limitées mais évolutives de mutualisation de la dette”.

Il ne mentionne pas les euro-obligations, auxquelles l’Allemagne est très rétive, mais évoque notamment la possibilité de créer des “eurobills”, c’est-à-dire de mettre en commun des titres de dette émis à court terme par les pays de la zone euro, et d’instaurer un fonds d’amortissement de la dette.