 |
| à Paris (Photo : Joel Saget) |
[18/07/2012 13:37:01] PARIS (AFP) Les sociétés non financières européennes, qui ont jusqu’à présent relativement bien résisté à la crise, sont de plus en plus exposées et risquent de voir la note de leur dette abaissée dans les mois à venir, estime l’agence de notation Moody’s dans un rapport diffusé mercredi.
“La qualité du crédit des sociétés non financières s’est montrée relativement résistante jusqu’à présent pendant la crise financière en Europe mais le risque d’une détérioration de leur solvabilité augmente actuellement”, écrit Moody’s.
Pour l’agence de notation, les sociétés de “pays de la périphérie de l’Union européenne”, sont particulièrement exposées.
“Le chiffre d’affaires et la capacité d’autofinancement de certaines entreprises déclinent fortement sur des marchés dont la demande interne chute, tels que la Grèce et le Portugal et plus récemment l’Espagne, avec des risques en hausse en Italie”, explique l’agence.
“Etant donné les liens entre la croissance économique, les contraintes de crédit des Etats et des systèmes bancaires et la capacité d’autofinancement et la trésorerie des entreprises, la qualité moyenne du crédit des entreprises non financières européennes va se détériorer dans les mois à venir”, prévoit Moody’s.
Les secteurs les plus vulnérables à un ralentissement de l’économie à court terme sont les matériaux de construction, l’industrie automobile, les équipementiers automobiles, le papier et le bois, le transport de marchandises et la sidérurgie, précise l’agence.
Les sociétés plus intimement liées à l’Etat via la détention de capital ou les politiques économiques sont plus exposées aux conséquences des baisses des notes des dettes souveraines des pays de l’UE.
Indiquant avoir noté 26 entreprises au rang investissement dans les pays de “la périphérie de l’Union européenne”, Moody’s écrit: “si les conditions économiques et de financement venaient à se détériorer fortement à la suite de nouvelles baisses de notes souveraines, nous nous attendrions à ce que les notes de la plupart des émetteurs de rang investissement de la périphérie de l’UE baissent, certaines tombant dans la catégorie spéculative”.
