La France espère qu’un nouveau plan pour l’Espagne ne sera pas nécessaire

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étrangères Laurent Fabius, le 23 juillet 2012 à Bruxelles (Photo : Georges Gobet)

[24/07/2012 06:48:25] PARIS (AFP) Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a espéré mardi qu’il ne sera pas nécessaire d’établir un nouveau plan de sauvetage financier de l’Espagne, alors que les Bourses européennes ont à nouveau décroché lundi sur fond d’envolée des taux d’emprunt espagnols.

Rappelant qu’un plan de sauvetage de l’Espagne était intervenu fin juin, le ministre a déploré qu'”alors que la décision est excellente, elle tarde à se mettre en application et la spéculation intervient”.

“J’espère qu’il ne sera pas nécessaire de ré-intervenir. S’il faut ré-intervenir, ça peut être une augmentation des +pare-feux+, c’est-à-dire des protections, ou des interventions de la Banque centrale”, a ajouté M. Fabius, invité de la chaîne de télévision France 2.

Selon lui, dans le cas de l’Espagne comme pour d’autres pays, “il faut à la fois qu’on soit sérieux sur le plan budgétaire et qu’il y ait la dimension de croissance”.

La situation de l’Espagne est au coeur des préoccupations des investisseurs. Les taux d’emprunt à 10 ans de Madrid ont atteint lundi matin 7,5%, un nouveau sommet depuis la création de la zone euro en 1999. Ces taux sont jugés insoutenables sur la durée pour l’Espagne.

Les opérateurs se demandent si le pays ne sera pas contraint de demander une aide globale et pas seulement pour ses banques, même si le ministre espagnol de l’Economie, Luis de Guindos, a de nouveau écarté lundi un plan de sauvetage.