L’Assemblée nationale constituante (ANC) votera, ce mardi 24 juillet, lors d’une séance plénière, “pour ou contre la candidature de Chedly Ayari au poste de gouverneur de la Banque centrale de Tunisie” (BCT) après le limogeage de Mustapha Kamel Nabli la semaine dernière.
Les positions des représentants des partis au sein de l’ANC quant à la désignation de M. Ayari au poste de gouverneur de la BCT sont divergentes. Ainsi, pour Mouldi Riahi, président du groupe parlementaire Ettakatol, dans une déclaration à l’Agence TAP, la Troika soutient la candidature de M. Ayari au poste de gouverneur de la BCT, compte tenu de sa compétence et sa longue expérience dans les secteurs monétaire et de la finance.
Samia Abbou (Congrès Pour la République) a affiché un refus catégorique de son parti d’approuver la désignation de M. Ayari au poste de gouverneur de la BCT. “Il n’est pas question de voter pour l’un des symboles de l’ancien régime et l’un des Mounachidines de Ben Ali pour les élections de 2014”, a-t-elle soutenu. “La simple présence de M. Ayari au sein de la Constituante est une insulte pour la révolution tunisienne et ses martyrs”, a ajouté Mme Abbou.
“Le limogeage de Mustapha Kamel Nabli est injustifié”, estime, pour sa part, Samir Ettaieb (Pôle démocratique moderniste). “Je voterai contre tout candidat à ce poste”, a-t-il dit.
Le constituant Mohamed Ibrahmi (mouvement Ecchaab) a souligné que “M. Ayari a servi les régimes de Bourguiba et de Ben Ali et s’il accède au poste de gouverneur de la BCT, il ne fera qu’exécuter les ordres du gouvernement et du parti Ennahdha”.
Sadok Chourou (Ennahdha) a reconnu la compétence de Chedly Ayari, regrettant toutefois ses relations avec le RCD dissous et écartant toute possibilité de voter en sa faveur.
Le constituant Abderraouf Ayadi (Wafa) a indiqué que le soutien de la candidature de M. Ayari dépend du programme qu’il va présenter concernant la réforme de la BCT.
WMC/TAP