Après la décision de Moody’s, les Bourses européennes restent sous tension

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éléphone, le 23 juillet 2012 (Photo : Giuseppe Cacace)

[24/07/2012 08:25:25] PARIS (AFP) Les Bourses européennes restaient sous tension mardi matin, après une forte chute lundi et la décision de l’agence de notation Moody’s d’abaisser la perspective de la dette de trois pays européens dont l’Allemagne, pilier jusqu’ici inébranlable de la zone euro.

Après avoir prudemment redressé la tête à l’ouverture, Paris gagnant 0,42%, Londres 0,38% et Francfort de 0,02%, les Bourses européennes n’ont pas tardé à fléchir mais sans décrocher.

Vers 08H10 GMT (10H10), Paris reculait ainsi de 0,20%, Londres de 0,23%, Francfort de 0,58%, Milan de 0,92% et Madrid de 0,84%.

Après une journée marquée par une envolée record des taux d’emprunt de l’Espagne et le retour en force des inquiétudes pour la Grèce, Moody’s a annoncé dans la nuit de lundi à mardi qu’elle abaissait de “stable” à “négative” la perspective de la dette de l’Allemagne, des Pays-Bas et du Luxembourg, trois pays qui jouissent de la note Aaa, la meilleure possible.

“Le signal est fort car l’agence de notation rappelle à tous les pays européens que leurs liens sont aujourd’hui trop étroits pour permettre à certains d’être épargnés en cas de nouveau choc. Les Européens n’ont plus le choix, ils doivent avancer et rapidement”, ont estimé les analystes du Crédit Mutuel-CIC.

“Cette décision ne peut qu’alimenter l’inquiétude et la volatilité des marchés”, ont souligné pour leur part les analystes de BNP Paribas.

Les marchés asiatiques ont trouvé de leur côté un peu de réconfort dans la publication d’un indicateur meilleur que prévu de l’activité manufacturière en Chine, mais Tokyo a quand même fini sur une baisse de 0,24%.

Du côté du marché de la dette, la tension restait également forte alors que les investisseurs attendent dans la matinée l’émission de bons du Trésor à 3 et 6 mois de l’Espagne.

La journée de mardi devrait être également marquée par l’arrivée à Athènes de la troïka des créanciers de la Grèce (UE, BCE et FMI) qui cristallisent à nouveau toutes les inquiétudes au moment où le scénario d’une sortie de la Grèce de la zone euro est de plus en plus évoqué.

L’euro pour sa part continuait à reculer. A 08H00 GMT, la monnaie européenne valait 1,2106 dollar contre 1,2120 dollar deux heures plus tôt et 1,2137 dollar lundi vers 21H00 GMT.